La classification des diplômes LMD «met fin à la discrimination» entre les diplômes du système LMD et ceux du système classique
Après un bras de fer avec la tutelle, les titulaires du Deua (diplôme d’études universitaires appliquées) ont obtenu gain de cause.
Désormais, les inscriptions des diplômes issus du système Deua en licence LMD ont été autorisées par la tutelle.
«L’accession de cette catégorie (Deua) aux établissements universitaires ne pose aucun problème. D’ailleurs, nous avons enregistré 2 176 inscrits au niveau de la licence LMD», c’est ce qu’a affirmé jeudi dernier le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, dans une allocution prononcée à l’occasion de la Conférence nationale des chefs d’établissement et directeurs de centre de recherche à Alger.
«J’invite les chefs d’établissement de l’enseignement supérieur à poursuivre cet effort lors des prochaines rentrées, afin de répondre à la demande exprimée par cette catégorie de citoyens», a-t-il ajouté. S’agissant de la classification du Deua sur la grille indiciaire des salaires, revendication exprimée par les détenteurs de ce diplôme qui se sentent «lésés», M.Mebarki a relevé que cette question n’était pas du ressort de son secteur, précisant que cette demande est prise en charge notamment par la Fonction publique, sur instruction du Premier ministre.
Il a, en outre, relevé que «la généralisation du système LMD à tous les domaines de la formation, ses filières et ses spécialités avait conduit à l’élargissement de la carte de formation dans les établissement de l’Enseignement supérieur», pour atteindre 3500 offres de formation en licence, 3 250 autres en master et plus de 600 en doctorat.
Il a ajouté qu’il s’agissait, dans ce contexte, «d’approfondir» cette réforme de l’enseignement supérieur, tout en évaluant et en apportant «les corrections nécessaires».
Le ministre a, par ailleurs, reconnu que cet élargissement a suscité l’émergence de «problèmes, particulièrement au niveau de l’accession de la licence au master, en plus des incohérences apparues entre les offres de formation de même type, du fait de l’absence d’un socle commun et de connaissances communes». S’agissant de l’employabilité des diplômes du système LMD, M.Mebarki a rappelé que l’action menée par son département a abouti à la promulgation d’une instruction qui consacre la classification des diplômés LMD et «met fin à la discrimination» entre les diplômes du système LMD et ceux du système classique, dans les recrutements à des emplois publics.
Pour ce qui est de la prise en charge des étudiants dans les résidences universitaires, il a relevé que «la multiplication des résidences universitaires avait permis d’améliorer les conditions d’hébergement, à l’exception de quelques villes universitaires limitées et dont les capacités d’accueil sont en voie de renforcement».
enseignants chercheurs
550 logements octroyés
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, a déclaré jeudi dernier qu’ «un quota de 550 logements a été accordé aux chercheurs permanents, pour améliorer leurs conditions socioprofessionnelle et sociales». «Il y avait plus de 10.000 logements affectés au secteur, dont moins de 2000 ont été déjà réalisés», a-t-il précisé, tout en appelant les responsables du secteur de se rapprocher des autorités concernées, notamment les walis pour accélérer la cadence des travaux. Concernant les chercheurs algériens établis à l’étranger désireux de revenir au pays, M.Mebarki a indiqué que son département travaillait en collaboration avec les institutions concernées, afin de prendre en charge de «façon particulière» la question des équivalences de leurs diplômes et leur recrutement dans les mêmes grades acquis dans les universités étrangères.