Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), M. Mohamed Abdelaziz, multiplie les appels pour attirer l’attention de la communauté internationale sur la détérioration des droits de l’Homme au Sahara Occidental ainsi que l’état de santé des trois Sahraouis détenus arbitrairement par les autorités d’occupation marocaine.
Donc, c’est à partir de Bir Lahlou en territoires libérés que le président saharoui et secrétaire général du Front Polisario a appelé le secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à intervenir auprès des autorités marocaines pour la libération de trois détenus politiques sahraouis. M. Mohamed Abdelaziz, qui a dénoncé «les violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés», a appelé les autorités marocaines à «libérer ou à juger» les trois détenus sahraouis qui attendent d’être jugés par un tribunal militaire depuis octobre dernier à la prison de Salé. Dans une lettre citée par l’Agence de presse sahraouie (SPS) et reprise par l’Agence de presse algérienne (APS), M. Abdelaziz a sollicité l’intervention urgente de M. Ban Ki-moon pour mettre fin à la détention «arbitraire» de tous les prisonniers sahraouis détenus dans les geôles marocaines.
M. Abdelaziz a également rappelé dans sa lettre que les violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés ont été dénoncées par plusieurs organisations et associations des droits de l’Homme internationales et marocaines à l’instar d’Amnesty International, Human Rights Watch, l’Association marocaine des droits de l’Homme, l’Organisation marocaine des droits de l’Homme et le Forum marocain des droits de l’Homme.
M. Abdelaziz a souligné dans sa lettre que les autorités marocaines maintiennent volontairement les prisonniers politiques en détention, estimés à plus de quarante détenus, et ce, en dépit de leur état de santé physique et psychique, «faisant fi des appels pour leur libération et du droit humanitaire international». Le président sahraoui a enfin souligné, dans sa lettre adressée à M. Ban Ki-moon, la nécessité de trouver un mécanisme onusien afin de protéger et contrôler les droits de l’Homme au Sahara Occidental, mettre un terme à l’exploitation des ressources naturelles au Sahara occidental et démanteler le mur de séparation. L’organisation Human Rights Watch avait demandé mardi aux autorités marocaines de libérer les trois militants sahraouis des droits de l’Homme et de leur assurer un procès «juste» et «transparent».
Le président sahraoui avait adressé des lettres similaires au président de la commission de l’Union africaine, le président de la commission de l’ONU pour les droits de l’Homme, le président de la commission africaine des droits de l’Homme et des peuples ainsi qu’aux grandes personnalités et organisations régionales et internationales.
Les trois détenus sahraouis avaient été arrêtés avec trois autres accusés à Casablanca à leur retour des camps des réfugiés sahraouis. A noter que trois des six accusés ont bénéficié de la liberté provisoire.