Les populations s’interrogent aujourd’hui sur ce flagrant manque d’anticipation de la part des pouvoirs publics.
C’est bientôt l’hiver.. certes, ces jours-ci, il fait encore un de ces temps tendres et doux… l’on a presque oublié ce qu’est le froid, la pluie et pire encore… les inondations, les effondrements, les glissements de terrains, les intempéries et les pénuries de gaz.. l’on a oublié ce qu’est l’hiver à la catastrophe dans notre pays.
L’année dernière, les premières fortes précipitations qui se sont abattues sur les villes du nord de l’Algérie, dont Alger, ont causé de graves inondations. Plusieurs personnes avaient trouvé la mort suite à l’effondrement d’habitations précaires, comme c’était le cas à Bologhine ou à Didouche Mourad (Alger). Ces dramatiques intempéries ont occasionné de lourds dégâts matériels. La capitale était paralysée par des bouchons monstres, certains quartiers étaient difficilement accessibles et de très nombreuses routes étaient devenues impraticables. Les autorités se sont découvertes désarmées face à la situation.
Que font les pouvoirs publics pour que pareilles catastrophes ne se répètent pas ou alors sont-ils à ce point amnésiques? Rien de concret n’est fait. Pas seulement dans la capitale, même en direction de ces régions frappées par le froid, la neige et l’enclavement?

Rarissimes les communes situées en altitude, au nord du pays, qui sont dotées d’un chasse-neige. Aucun programme spécifique en direction de ces régions n’est lancé afin de parer aux problèmes de gaz de chauffage… rien!
L’année dernière, en cette période plus exactement, l’Etat a consacré plus de 300 milliards de DA pour soi-disant lutter contre les inondations des villes. Les inondations ont eu lieu…Et pire encore. Il y a que les 300 milliards en question qui ont changé de lieu.
Comme chaque année, les promesses tombent comme des avalanches pour parer à toute catastrophe, mais hélas, chaque année c’est le même scénario. C’est tellement beau d’entendre ce genre de promesses! Ça évite pour beaucoup, d’autres cas de conscience, mais la réalité est aussi froide qu’elle crucifie tous ceux qui ont cru mourir à un moment ou un autre de froid.
Cela étant, aucun plan de prévention contre ce genre de catastrophe n’a été orienté en direction des wilayas du Nord où des milliers de communes, villages et bourgades basculeront à un moment ou à un autre dans le même chaos. Ces mêmes populations s’interrogent aujourd’hui sur ce flagrant manque d’anticipation de la part des pouvoirs publics.
L’Algérie dispose pourtant d’une aisance financière qui lui permet de protéger ses enfants là où ce n’est pas encore trop tard! Pour que nul ne l’oublie, durant l’hiver, les intempéries ont touché essentiellement les zones Est et côtières du pays et surtout la Kabylie dont nombre de villages étaient restés des semaines durant coupés du reste du monde avec des coupures d’électricité et des difficultés d’approvisionnement.
Les conséquences de ces semaines d’enfer pour les Algériens, s’étaient traduites par une hausse vertigineuse du prix de la bonbonne de butane, qui est passé de 300 DA maximum en temps normal à 2000, voire 3000 DA. Les prix des produits alimentaires avaient également flambé. Plusieurs boulangeries ont fermé faute d’approvisionnements en farine. Pas de carburant, ni de bonbonnes de gaz butane, ni de médicaments et ce jusqu’à la semoule qui avait manqué, «obligeant les populations à ne se nourrir que de légumes secs». Enfin, Il est temps de dépenser quelques dinars au profit de la prévention, prévision et protection au lieu des milliards de dinars d’indemnisations et de restaurations. il va falloir adopter une politique claire et efficace en vue de prévenir, prévoir et protéger contre les inondations.