Inondations à Annaba: La céréaliculture fortement endommagée

Inondations à Annaba: La céréaliculture fortement endommagée

D’immenses surfaces de céréales sont perdues du fait des récentes inondations ayant touché la région de Annaba, notamment dans les communes céréalières de Chorfa el-Eulma, El Hadjar et Aïn el-Berda.

Des fellahs de ces régions évoquent des milliers d’hectares submergés par l’eau sur plus d’un mètre de hauteur par endroits. Sur les 15 mille hectares réservés chaque année à cette filière à Annaba, le tiers se serait perdu pour cette saison, soit près de 5 000 hectares, estiment ces fellahs dont la majorité est constituée de céréaliers. Ils espèrent des aides des pouvoirs publics pour s’en sortir cette année d’autant plus que parmi eux se trouvent de petits producteurs de céréales qui se sont endettés au début de la campagne pour pouvoir labourer et emblaver leurs terres.

«Pour les semences, les fertilisants, et autres intrants, nous avons non seulement dépensé nos économies mais également eu recours à des emprunts. Nous savons que l’Etat, à travers le ministère de tutelle, encourage les producteurs du secteur dont notre filière. D’où notre espoir d’une indemnisation afin d’encourager les travailleurs de la terre de produire plus et d’atteindre les objectifs tracés par le ministère de l’agriculture pour une autosuffisance en produits agricoles.»

pour les producteurs de la tomate industrielle dans la wilaya de Annaba avec les trois autres wilayas versées dans cette filière (Guelma, Skikda et El Tarf), les graves intempéries qu’a connues la wilaya affectent peu la campagne. Et pour cause, celle-ci n’a pas encore débuté. Ils attendent l’assèchement de leurs parcelles pour entamer leurs travaux tout en priant de ne pas avoir à subir de déluge comparable à celui qui a affecté les céréaliers.

Certains producteurs de la tomate industrielle et même des transformateurs de ce produit stratégique se disent découragés par les importations massives de double concentré de tomate (DCT) et même du triple concentré de tomate (TCT) de Chine et d’ailleurs.

« La production nationale en DCT est excédentaire, les besoins nationaux en ce produit ne dépassent pas les 80 000 tonnes/an alors que certains transformateurs disposent en stock, et ce, avant la prochaine campagne, de quantités largement suffisantes. Nous prions les pouvoirs publics d’interdire ou du moins limiter les importations de TCT. A cet effet, le ministère avait promis de prendre des mesures en faveur des producteurs et transformateurs. Chose qui, malheureusement, n’a pas été suivie d’effet. Le TCT est toujours importé par certains gros bonnets au détriment des producteurs nationaux», se désolent ces derniers.

A. Bouacha