Depuis 2009, le Maroc n’est plus le premier pays du Maghreb en termes d’innovations. Le Maroc est dépassé par l’Algérie et la Tunisie, selon le récent rapport du Forum Euro-méditerranéen des Instituts de Sciences Économiques.
Selon les chiffres révélés par le rapport du Forum Euro-méditerranéen (Femise), publiés hier par le site électronique marocain « yabiladi », le Maroc obtient un score de 24,7 contre 31,3 en moyenne sur un échantillon de 141 pays, soit la 90e place.« Le retard qu’a connu le Maroc au niveau des publications après le début des années 2000 était dû à la mise en retraite de plusieurs chercheurs en 2005 (départ volontaire), aussi bien qu’aux réductions de fonds publics nationaux aux centres de recherche. Les réformes adoptées par le ministère de l’Education supérieure sont aussi la cause du recul des publications scientifiques tels que la promotion du passage d’un grade universitaire à un autre et le manque de recrutement d’assistants professeurs dans les universités en vue de remplacement dans les années à venir », analyse l’enquête du Femise. Rappelons que, la production scientifique au Maroc en 1996 était la plus importante des trois pays du Maghreb (plus de 750 publications) mais depuis 2009 le Maroc a été dépassé par les autres pays de la région », révèle l’étude « Mobiliser le capital humain sur l’innovation en Méditerranée », du Forum Euro-méditerranéen des Instituts de Sciences Économiques (Femise), présenté au début du mois de novembre. Aujourd’hui, le score du l’ « innovation output » du Maroc est faible. Cela signifie que la capacité des idées nouvelles à atteindre le marché – pour améliorer l’emploi et la compétitivité – est faible. Les enquêteurs du Femise estiment que la communication entre les chercheurs reste mauvaise aujourd’hui. Le Maroc manque encore de capacités managériales pour rendre pleinement efficaces les structures dont ils disposent. En plus d’un retard sur les autres pays de la région, le Maroc compte également des liens trop forts avec l’Union européenne, pour ne pas parler de dépendance. 60% de ses co-publications sont réalisées avec l’UE et en particulier avec la France. De façon structurelle, les faiblesses du Maroc s’expliquent également par son niveau de développement économique. « La question de l’innovation est indissociable du fonctionnement d’ensemble de l’économie », reconnaissent les auteurs du rapport, mais ils refusent de s’en tenir à ce constat. « Il s’agit avant tout de développer la créativité de la société dans toutes ses composantes et d’utiliser cette créativité pour mettre en place des activités nouvelles, qui concernent le marché mondial comme le marché intérieur », estime les analystes. Par ailleurs ,les conclusions du dernier rapport du Forum euro-méditerranéen des instituts de sciences économiques (Femise), notent une «bonne reprise » des autres pays du Maghreb comme l’Algérie et la Tunisie, qui dépassent de loin le Maroc , ces pays pourraient dans l’avenir profiter du contexte de la crise mondial pour développer leurs capacités en recherches scientifiques .
Riad