L’Initiative du front commun pour préserver le pays de tout danger vient confirmer que la coalition constituée autour du président, lors du quatrième mandat, n’est qu’une coquille vide.
Ils plaident pour la même idée mais n’accordent pas leurs violons. Les partis de l’Alliance traditionnelle mettent en garde contre toute tentative qui vise à déstabiliser le pays. Ce discours est devenu, en ce moment, leur mot d’ordre pour ne pas dire leur terrain de prédilection. Sauf que ces derniers préfèrent faire cavalier seul. L’Initiative de front commun pour préserver le pays de tout danger vient confirmer que la coalition constituée autour du président, lors du quatrième mandat, n’est qu’une coquille vide.
«Si on ne peut pas s’entendre autour d’une action pareille comment voulez-vous qu’on travaille ensemble», a soutenu un responsable FLN qui pense que cette alliance n’a plus sa raison d’être. Notre interlocuteur estime que la conjoncture actuelle nécessite une mobilisation de toutes les forces politiques, y compris celle de l’opposition.
«Quand le pays est ciblé, nous devons mettre nos calculs partisans de côté», a-t-il affirmé en déplorant l’attitude des partis alliés qui ont refusé d’adhérer au meeting qui se tiendra le 30 mars en parallèle avec le congrès de l’opposition. Certes, le RND et le MPA ne sont pas contre cette idée mais refusent de se mettre sous la coupe du FLN. Alors que tout l’état- major du pays appelle à une mobilisation générale pour préserver le pays, les partis de l’Alliance s’affichent en rangs dispersés.
Le parti d’Ouyahia a confirmé officiellement sa non-participation au meeting du FLN et le MPA hésite encore à quelques jours du rendez-vous. M.Ouyahia et M.Benyounès tentent de faire dans la mobilisation à leur manière en animant des meetings à travers les quatre coins du pays.
Devant cette alliance rongée par les rivalités, l’opposition a réussi à mettre de côté ses divergences et se constituer en un seul front. D’ailleurs, de hauts responsables de l’Etat se sont mis de la partie pour mobiliser davantage contre les risques qui guettent le pays.
Le vice-ministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, a tiré la sonnette d’alarme sur la dégradation de la situation sécuritaire au niveau des frontières ainsi que dans la région et ses répercussions sur l’Algérie.
En visite d’inspection dans la 4e Région militaire (Ouargla), M.Ahmed Gaid Salah a évoqué «une aggravation inédite de la situation sécuritaire» et appelé les troupes de l’ANP à la vigilance. «Ce que notre région vit actuellement comme troubles et aggravation inédite de la situation sécuritaire augurent, sans doute, d’issues défavorables sur la sécurité et la stabilité du pays et de la région», a-t-il reconnu.
Le chef d’état-major a appelé les éléments de l’ANP à fournir davantage d’efforts pour sauvegarder la sécurité de l’Algérie. Quelques jours après, une attaque terroriste a ciblé un site gazier. Depuis, même le chef de l’Etat a mis en garde contre une tentative de déstabiliser le pays. Dans un message adressé à l’occasion du 19 Mars, le président a avoué carrément qu’il y a un complot contre l’Algérie.