Ils dénoncent les articles 73 et 94 qui excluent de la compétition électorale la majorité des partis.
Le projet de loi organique portant régime électoral et celui portant l’institution de la Haute commission indépendante pour la surveillance des élections, et d’autres projets jugés «liberticides» ont suscité la levée de boucliers au sein de la classe politique. Pas moins de 14 petits partis, parmi ceux agréés entre 2012 et 2013, ont tenu avant-hier une réunion à Zéralda et pondu un communiqué pour dénoncer leur marginalisation et exclusion de la compétition électorale lors des prochaines échéances. Ces partis ont joué le rôle d’alibi en prenant part aux consultations autour de la Constitution menée par Ahmed Ouyahia et en adhérant en masse à l’Initiative pour la construction d’un «mur national» de Saâdani. A travers leur communiqué, ils dénoncent les articles 73 et 94, qui excluent de la compétition électorale les partis n’ayant pas obtenu plus de 4% des voix, ou ne possédant pas au moins 10 élus au niveau de leur circonscription électorale à l’issue des dernières élections locales et législatives. Pour les responsables de ces partis, «les nouvelles mesures consacrent un recul flagrant des acquis du processus des réformes globales».
«Ces dispositions de la loi organique portant régime électoral, sont arbitraires et liberticides et mettent en danger les acquis démocratiques des Algériens», estiment-ils. «Les conditions de participation aux élections locales et législatives, visent à bâillonner l’action politique, à favoriser les listes indépendantes et l’hégémonie des partis proches du pouvoir à l’image du FLN et du RND», indiquent-ils. Tout en pointant du doigt «la trahison de la direction du FLN», donc de Saâdani à leur encontre, ils menacent de se retirer de l’Initiative politique nationale pour le progrès dans la cohésion et la stabilité du patron du FLN. Ces articles arbitraires sont qualifiés d’«une mise à mort» des partis politiques par des lois «scélérates». Ces dispositions sont du genre à encourager le boycott et la fraude électorale, disent les représentants de ces partis protestataires. «Les nouvelles dispositions contredisent les professions de foi sur les promesses d’ouverture et de renforcement de la place de l’opposition faites dans le sillage de la révision de la Constitution», indique-t-on encore.