La branche assurance de la Caisse nationale de la mutualité agricole vient de lancer deux nouveaux produits et non des moindres. Ces offres concernent la viticulture et l’oléiculture. Selon le secrétaire général de la CNMA-Assurance, Cherif Benhabiles, cité par l’APS, ces deux nouveaux produits dits «multipérils vigne» et «multipérils oliviers» couvrent les viticulteurs et les oléiculteurs contre les principaux aléas climatiques auxquels sont exposés ces deux types de
cultures, qualifiés par la tutelle, de stratégiques.
En effet le gel, le sirocco, les vents violents et les inondations peuvent causer des pertes considérables
aux vignes et oliveraies. Le représentant de la CNMA a également annoncé le lancement récent d’une campagne de sensibilisation dans l’est du pays pour convaincre les oléiculteurs et les viticulteurs à souscrire une assurance de leur production. Selon la même source, l’initiative de créer le «multipérils» vigne et le «multipérils» oliviers tire sa raison du fait des différents problèmes auxquels font face ces deux cultures.
Il est utile de rappeler dans la foulée que le facteur climatique a toujours été l’une des raisons principales de la baisse de la production oléicole en Algérie dont les prévisions pour cette année tablent sur une chute importante par rapport à l’année dernière, notamment pour l’olive à huile. Par ailleurs, le secrétaire général de la CNMA-Assurance a tenu à souligner que ces deux nouveaux produits d’assurance s’inscrivent dans le cadre de la vocation mère de la CNMA-Assurance, celle de couvrir le «multirisques agricoles».
Ce responsable a fait savoir également que la Caisse travaille actuellement sur un programme d’assurances agricoles appelé «assurance récoltes», censé contribuer à la promotion, au développement et à la valorisation de l’agriculture en garantissant les rendements. Et d’ajouter qu’une réflexion sur un mécanisme d’assurance appelé «micro-assurance» destiné au monde rural est également en cours.
A propos de la micro-assurance, M. Benhabiles a précisé que ce produit va aider les populations rurales à pérenniser leurs activités, à améliorer leur sécurité alimentaire et prendre en charge même leur sécurité sociale, «une première en Algérie», a-t-il dit ajoutant que l’assurance sécheresse, qui va concerner en premier lieu la céréaliculture, sera lancée lors de la campagne céréalière 2010-2011. A retenir enfin et selon les chiffres de la CNMA que le taux de pénétration des produits d’assurance dans le secteur
agricole ne dépassait pas les 3 à 4% à la fin de l’année 2008 et à cette même période, seulement 12 000 agriculteurs sur un total d’un million avaient souscrits un contrat d’assurance agricole, alors que, sur le plan du chiffre d’affaires généré par le secteur des assurances en général, les risques agricoles représentent à peine 5%. L’année 2009 a été plus riche en souscriptions d’assurance, résultat des efforts de sensibilisation menés.
Z. A