Initialement prévue pour une semaine, les boulangers d’annaba en grève d’une journée

Initialement prévue pour une semaine, les boulangers d’annaba en grève d’une journée
Les 280 boulangers de la ville d’Annaba ont baissé rideau suite à l’appel de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Ce débrayage a été décidé il y a quelques jours suite à la sourde oreille des pouvoirs publics, notamment la direction du commerce en ce qui concerne l’augmentation du prix de la baguette de pain.

Dans le préavis de grève de la semaine dernière, il était prévu que Annaba serait privée de pain durant une semaine mais à la suite de la déclaration rassurante du ministre du Commerce, Mustapha Benbada, qui avait annoncé, dans sa dernière sortie médiatique, que des nouvelles mesures de soutien devront être prises en faveur de cette corporation, la grève des boulangers à Annaba n’aura duré  qu’une journée. Ce bref mouvement de protestation coïncide également avec la tenue, aujourd’hui, d’une assemblée générale des boulangers de l’Est sous l’égide de l’UGCCA.



Les boulangers dénoncent toujours le plafond fixé au prix de la baguette de pain qui est devenu, malgré la subvention de la farine panifiable, très inférieur à son coût de revient. «Le coût de revient d’une pain normal atteint allégrement les 12 DA, ce sont les pains améliorés et autres gâteaux et brioches qui nous permettent de survivre», nous lancera un vieux boulanger du centre-ville. Un autre d’ajouter :

«Je vais assister aux travaux de l’assemblée générale des boulangers de l’Est. Nous essayons d’établir une fiche technique du prix de la baguette de pain pour mieux négocier avec les pouvoirs publics.» Outre la revalorisation du prix de la baguette de pain, les revendications touchent également, selon un représentant des boulangers au sein de l’UGCCA, «les charges fiscales et parafiscales et le coût élevé du prix de la farine qui est censée être subventionné mais il est sans cesse majoré par les minotiers qui refusent de facturer cette majoration. Il faut aussi mettre un frein à l’informel qui mine notre activité».

A. Ighil