A l’image de la ville d’Oran qui a tout perdu tous ses lustres et qui patauge dans la boue, le sport toutes compétitions confondues ou du moins l’infrastructure sportive n’est pas en reste.
En effet, El Bahia qui est sensée être la deuxième ville d’Algérie présente un déficit flagrant en matière infrastructurelle quand ce n’est pas la bonne gestion qui fait défaut, et ce n’est pas l’état actuel des stades et autres salles de sport qui va nous démentir. Pour ne citer que le stade Habib Bouakeul qui à lui seul démontre l’incompétence et autres bricolages des responsables en ce domaine, revêtu en gazon artificiel en 2009 au prix fort l’ex stade Montréal se trouve dans état lamentable et cela deux ans à peine après son réaménagement.
En clair, rien ne va plus dans la gestion du sport et ses infrastructures à Oran, on continue comme si de rien n’était, cela en dépit des nombreuses recommandations à agir n’importe comment, tout récemment le stade Toula qui fait le bonheur de toute une frange de footballeurs issus des planteurs (Hay Mahiedine) et autres quartiers périphériques, a été cadenassé si on ose dire pour un simple problème de douche, c’est dire tout le mal qui ronge notre sport.
Cela sans parler des encombrements des stades ou les responsables des équipes sont contraints dans la plupart des cas à découper le terrain en quatre parties pour permettre à toutes les catégories de s’entraîner.
Le stade «GAY» qui ne déplaisent à certains reste l’un des joyaux en matière architecturale mais qui malheureusement est livré à lui-même sans aucune prise en charge. Même cas de figure pour les autres stades y compris ceux qui ont été construits ces derniers temps comme c’est le cas d’El Barki.
Quoi qu’il en soit les gâchis sont innombrables en ce domaine et le moins que l’on puisse dire, c’est que se ne sont pas ces responsables actuels qui pourront remédier à cette situation de chaos et de débandade qui régit notre sport et ses infrastructures à Oran. Une situation qui s’est répercutée sur le rendement des équipes oranaises qui n’arrivent pas à sortir la tête de l’eau par manque d’une formation de base digne de ce nom. En effet le travail au niveau des jeunes catégories est largement en dessus des normes internationales qui stipulent qu’un minimum de 13 (treize) heures de travail hebdomadaires est nécessaire pour une bonne formation.
Or il se trouve que nos «Jeunots» se limitent à une poignée d’heures d’entrainement pour toute une semaine et cela à cause d’un manque flagrant de stades et autres salles d’une part et la mauvaise gestion du peu qui existe. Pire encore la majorité de nos jeunes footballeurs ne sont en contact d’un terrain réglementaire qu’au moment de la compétition perdant tout leur repères puisque habitués seulement sur des quarts de terrain et moins.
Pourtant les solutions de rechanges existes mais si elle sont temporaires à l’image des terrains pourtant disponibles au quartier Fellaoucene (Ex El Barki). Et dire qu’avec l’apport de quelques poteaux projecteurs et autres commodités, ces aires de jeu peuvent rendre de précieux services aux jeunes qui dès leur sortie de l’école pourrait amplement en tirer profit. Le sport roi n’est pas le seul à en pâtir de cette situation car de nombreuses disciplines souffrent du même mal.
On peut citer le cas de la natation qui connaît une chute vertigineuse depuis la fermeture du bassin de Sidi Lahouari (Ex Bastrana) et celui des PTT (ex Galia), pourtant Oran était pionnière dans ce sport aquatique avec l’émergence de plusieurs champions tels que les Affane, Ouhibi et Salim Illyés.
Ne sont pas exempts de ce marasme les Handballeurs, les volleyeurs, les basketteurs qui par la spécificité de leurs sports demandent la disponibilité des salles. Une denrée rare en cette période car pour El Bahia la salle Hammou Boutlélis a elle seule ne peut répondre aux attentes des pratiquants qui dans un passé récent rivalisaient avec les meilleurs du pays et qui pour les raisons précitées se limitent à de rôles de second plan.
La liste pourrait être longue si on citait le calvaire vécu par les mordus du tennis, de l’athlétisme, des sports de combats et autres, interpellant du coup les responsables locaux à une réelle prise en charge de cette faille pour une jeunesse Oranaise saine et sportive.
HB Amar et Benkrama Kh.