Des équipes algériennes se rendent chaque année en Tunisie, au Maroc, en Turquie, en France pour préparer la saison sportive.
Le ministre des Sports peut apporter sa touche en invitant les équipes algériennes à se préparer en Algérie. Les conditions optimales sont réunies à Tikjda. L’avenir du tourisme dans la wilaya de Bouira passe obligatoirement par la relance de l’activité sur les sites de Tikjda et Hammam Ksana. Or, cet essor n’est pas l’apanage des deux communes territorialement compétentes que sont El Asnam et Haïzer, pour le premier site, seules mais nécessite aussi une volonté des pouvoirs centraux et de la wilaya. Tikjda peut devenir un pôle attractif avec ses multiples impacts sur l’emploi et la richesse. Des équipes algériennes se rendent chaque année en Tunisie, au Maroc, en Turquie, en France pour préparer la saison sportive.
Tikjda dispose d’un terrain d’entraînement en gazon synthétique, d’une piscine, de deux grands hôtels d’une capacité de plus de 400 lits, de circuits pédestres. Haïzer s’est dotée d’un stade aux normes, gazonné, d’une piscine semi-olympique, d’une salle omnisports. Bouira, de son côté, vient de réceptionner un stade gazonné situé en pleine forêt d’Erich.
Elle dispose d’un stade en tartan et d’un autre en gazon naturel, d’une piscine, de plusieurs hôtels dont un relevant de l’Opow et d’autres commodités pour une préparation complète. Rien ne peut empêcher les équipes de venir profiter de ces structures à des prix, de loin inférieurs à ceux affichés par les pays voisins. Voilà une opportunité pour relancer le tourisme dans une région qui en a grand besoin.

Dans son effort pour revaloriser le site de Tikjda et la volonté de redynamiser le tourisme, la direction du parc du Djurdjura, la DJS et la wilaya viennent de lancer des travaux pour la réalisation de deux aires récréatives et trois aires de stationnement au niveau de cette station de montagne. A ces deux projets, s’ajoute la réhabilitation du complexe Djurdjura qui avait été la cible des hordes terroristes pendant la période noire. Le chalet du Kef a aussi subi un relookage et offre des conditions excellentes d’accueil. La capacité en lits et chambres jusque-là limitée à l’offre du Cnlst a triplé ces deux dernières années. Le projet de réhabilitation des remontées mécaniques aussi est à l’étude.
La décision de relancer et de déterminer les constructions inachevées sur le site et qui donnait une image hideuse pendant des années s’inscrit dans cette optique de redonner à Tikjda la possibilité d’accueillir les personnes avides d’un air pur et de calme (les fans du tourisme écologique). Ces efforts, pour ne pas dire que tout est noir, restent insuffisants et ne peuvent qu’être bénéfiques à la relance s’ils sont suivis par d’autres décisions. De l’avis de tous, la direction devrait revoir ses prix à la baisse pour réellement attirer un maximum de clients au niveau d’une structure qui se débat dans des difficultés financières depuis sa création. Le retour de la sécurité reste un indice favorable pour un réel essor du tourisme local en attendant la venue des étrangers.
L’administration se doit d’être ouverte et se mettre au diapason mondial. Entravant à coups de règlement les bonnes volontés. Le nombre d’agences de voyages qui ont mis la clé sous le paillasson, d’offices locaux du tourisme qui ont fermé pour se reconvertir en bureaux d’associations inactives, d’investisseurs découragés par des dossiers lourds à porter… sont autant de faits qui découragent les plus téméraires. Le tourisme est une activité qui cible des catégories d’âge. Dans le passé, les étudiants, par exemple bénéficiaient d’opérations attractives dans le cadre d’un tourisme social.
De nos jours, rares sont les personnes qui peuvent séjourner dans des hôtels où les prix dépassent de loin une prestation juste moyenne. Même l’action sociale des organismes publics a fini par se consacrer au tourisme thermal seulement. «On ne se repose que si on est malade» commente un enseignant venu récupérer le formulaire pour un séjour en centre de thalassothérapie. Ayant compris la leçon, une petite association du village de Tassala, commune de Taghzout, un village collé au mont du Djurdjura sous la Dent du Lion initie une activité touristique des plus merveilleuses.
Dans un cadre traditionnel, les jeunes touristes peuvent passer un week-end moyennant 2000 DA par personne pour participer à des randonnées pédestres et manger des plats traditionnels dans la nature. Les étrangers présents au 4e semi-marathon des donneurs de sang ont été émerveillés par l’opération. C’est dans une clairière que les invités, en compagnie desathlètes et des organisateurs, ont dégusté un couscous maison, de la galette accompagnée de piments. Le président du Comité national des donneurs de sang dira: «Ça m’a fait rajeunir de 40 ans.» Le délégué marocain nous confiera: «J’ai l’habitude des cinq étoiles, là c’est du huit étoiles.» Cette association donne un exemple des opportunités qui existent pour réellement relancer le tourisme.