Outre le fonctionnement le budget général de l’Etat a intégré les dépenses relatives aux équipements. C’est ce qui équivaut à ce que l’on appelle le crédit à l’investissement.
Pour l’année prochaine et dans le cadre de la loi de Finances, toujours pas inscrite à l’ordre du jour des travaux de la commission des finances de la Chambre basse du parlement, l’Etat a alloué une enveloppe de 3.903,77 milliards de dinars. Cela, tout en prenant en considération le décret exécutif de 1998 relatif aux dépenses d’équipement et aux institutions habilitées à les inscrire.
Aussi, justifient les rédacteurs du projet de budget, les ressources pour l’année prochaine seront consacrées pour l’essentiel à « la poursuite du parachèvement du programme en cours (PE), à l’inscription d’actions prioritaires nouvelles relevant des secteurs de l’habitat, des ressources en eau, de l’énergie, de l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la santé. » Mais aussi à la « conduite des études pour la réalisation des projets d’investissements publics.
Décortiquant le budget d’équipement, le document réparti la somme suscitée en dépenses d’investissements qui représentent 89,04%, et en dépenses pour le programme complémentaire et provisions pour dépenses imprévues de l’ordre de 10,96%. Les dépenses d’investissements se déclinent en deux parties. Ils sont de 70% pour le programme sectoriel centralisé (PSC) et 24% pour le programme sectoriel décentralisé. Il s’agit là bien sûr des autorisations de programme (AP)
Le projet de budget définit les secteurs concernés à savoir les infrastructures économiques et administratives (33,46%), soit 1 306,27 milliards de dinars, 6,65% pour l’éducation et la formation, soit 220, 67 milliards de dinars, 5,36% pour l’agriculture et l’hydraulique, soit un total de 209, 24 milliards de dinars et enfin 4,8% pour les infrastructures socioculturelles, soit 189, 94 milliards de dinars.
Toujours dans le cadre d’AP, le programme neuf se taille la part du lion avec 79,53% des 3.903,77 milliards de dinars, tandis que les réévaluations ne représentent selon les rédacteurs que 20,47%. Elles n’étaient que de 11,98% dans la loi de Finances pour l’année en cours. En revanche et en termes de crédits de paiement, le programme neuf mobilise pas moins de 56,92%. Par contre les programmes en cours réquisitionnent 43,08% du total des crédits de paiement. Le document donne des détails chiffrés sur les sommes allouées pour les secteurs cités plus haut.
Faouzia Ababsa