Infrastructures de base: l’Etat algérien n’acceptera aucune forme de chantage

Infrastructures de base: l’Etat algérien n’acceptera aucune forme de chantage
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L’Etat algérien n’acceptera aucune forme de chantage, ni la « prise en otage » des citoyens lors de la réalisation d’infrastructures de base, a déclaré mardi à Constantine le ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, à l’adresse d’un représentant de la firme brésilienne Andrade-Gutierrez.

Intervenant sur le site du projet relatif à la réalisation des différentes voies d’accès au viaduc transrhumel Salah-Bey, et constatant l’arrêt, depuis deux mois, des travaux par l’entreprise brésilienne pour cause, notamment, de « réévaluation des coûts », le ministre a signifié un délai de « 10 jours maximum » à la firme Andrade-Gutierrez pour donner une réponse.

« Soit vous reprenez les travaux, soit vous abandonnez le chantier », a martelé M. Ouali, avant de demander aux entreprises nationales de « se tenir prêtes » pour prendre, le cas échéant, la relève. Pour ce qui est du problème de financement ayant conduit à l’arrêt du chantier, il s’est engagé à lui trouver une solution.

Ce projet structurant, qu’il s’agisse du viaduc ou de ses voies d’accès, représente un « engagement de l’Etat », c’est pourquoi cette attitude de l’entreprise est « inacceptable », a-t-il ajouté avant de demander aux responsables locaux de son secteur un « point de situation complet » car, a-t-il souligné, « nous ne pouvons rester indifférents devant l’attente des citoyens ».

Le ministre qui a réaffirmé que l’Algérie « veut le meilleur des entreprises étrangères », a exigé de ses cadres de se montrer intransigeant en matière de suivi des projets pour « contrecarrer toute passivité qui viendrait à être observée ».

Par ailleurs, au cours d’un point de presse, M. Ouali, a indiqué à propos du tunnel de Djebel Ouahch construit par le consortium japonais COJAAL et où un affaissement partiel a conduit à la construction d’un contournement de 13 km pour hâter la livraison de l’autoroute, que le Gouvernement trouvera une issue à ce problème. « Des mécanismes vont être appliqués mais en dehors de toute précipitation », a-t-il affirmé, soulignant qu’une solution sera en tous cas trouvée « dans l’intérêt du pays et des citoyens’’.

S’agissant du plan de développement de son secteur, le ministre des Travaux publics a fait savoir que son département mettra en place une organisation subdivisée en trois spécialités, à savoir l’ingénierie, les travaux routiers et les travaux portuaires et aéroportuaires « pour davantage de synergie et de complémentarité ».

M. Ouali a également évoqué un programme de partenariat entre des bureaux d’études et entreprises algériennes, et des groupements étrangers, « dans l’optique d’une mise à niveau des entreprises nationales ».

Le ministre avait auparavant inspecté, près d’Ain Smara, le projet de construction d’une gare de péage confiée à une entreprise italienne et prévue pour être réceptionnée ‘‘fin 2016’’. Sur place, il a rassuré les travailleurs algériens en grève depuis 4 jours en raison d’un conflit de travail, quant à la prise en charge de leurs préoccupations.

M. Abdelkader Ouali a également visité le pont suspendu de Sidi M’cid (inauguré en avril 2012) et a demandé la reconstitution des archives liées à la réalisation  des grands ouvrages d’art en Algérie.