Aussi, Medjbar révèle que certaines des marchandises importées se sont révélées être sans aucune valeur commerciale, à l’exemple de déchets divers, de pierres et jusqu’à des conteneurs vides de tout contenu. Il indique que ce «courant de fraudes» a connu son ampleur durant les années 2013 et 2014, une situation, ajoute-t-il, qui s’est «considérablement réduite», en raison de la riposte entreprise à travers l’intensification des contrôles.
Le représentant des douanes précise que les délits n’ont été constatés qu’après l’ouverture des conteneurs censés contenir des marchandises «et que les transferts financiers pour leur paiement aient déjà été effectués», au titre du crédit documentaire. Toutefois, l’intervenant reconnaît que les fraudes relatives aux transferts illicites de devises sont, aujourd’hui, plus difficiles à déceler, ce qui a amené, déclare-t-il, l’administration des douanes à agir en amont des opérations d’importation, en renforçant les contrôles «et en instituant des systèmes de veille et d’alerte» des ports et aéroports. Ces contrôles, poursuit-il, portent, par exemple, sur le type de société ou «d’importateur» gravitant autour de ce «phénomène», avec, notamment, le suivi des fluctuations des valeurs boursières sur les marchés étrangers concernant les marchandises susceptibles d’être ramenées en Algérie.
Parmi ces dernières, qui font le plus souvent l’objet de fraude de la part de certains agents économiques, Medjbar fait état de celles bénéficiant d’avantages fiscaux ou tarifaires, avec l’Union européenne ou la Zone arabe de libre-échange et celles dont les droits et taxes sont minimes.