Informel : l’enquête risque de perdurer

Informel : l’enquête risque de perdurer

L’enquête lancée par le ministère du Commerce sur l’économie informelle en Algérie en partenariat avec le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD) risque de durer plusieurs années avant de donner ses premiers résultats.

La mise en œuvre de cette étude qui s’effectuera en deux phases nécessite la mise en place de moyens colossaux, pour déterminer les causes et conséquences de ce phénomène qui gangrène l’économie nationale. La première consiste en la diligence d’une enquête dans la wilaya de Tlemcen en 2017 « une enquête dont l’achèvement est prévu pour dans deux ans», nous confient des responsables du Cread. Mais dans le cas où des moyens ne seront pas disponibles, « nous risquons d’accuser du retard », surtout concernant la seconde phase ou l’enquête s’étend sur le plan national en 2018 dont les aspects liés au financement et à l’expertise seront à la charge du PNUD. D’ailleurs c’est la phase la plus critique, puisque des travaux et des ateliers seront effectués sur le terrain.



En effet, l’enquête sur l’informel risque de toucher à des intérêts économiques de plusieurs groupes influents dans ce fléau, ce qui laisse certains chercheurs du Cread sceptiques. Toutefois, le plus intéressant pour eux est de « dégager les premiers éléments » qui permettent de « comprendre l’étendue de ce phénomène.

Pour sa part, le ministère du Commerce compte beaucoup sur ces premiers résultats pour commencer à prendre des mesures nécessaires en vue de mettre fin à l’informel qui représente une part importante de l’économie nationale. La crise financière que traverse le pays impose de mettre le paquet pour la récupération du manque à gagner qui est estimé à des dizaines de milliards de dollars.

Pour rappel, l’étude en question vise à estimer la taille de ce secteur et d’améliorer la connaissance de l’économie informelle, en collectant les données nécessaires à son analyse pour mettre en œuvre des politiques adaptées à même de lutter contre ce phénomène.