L’inflation en Algérie a atteint son plus fort taux, 8,3%, depuis 12 ans, reconnaît Djamel Benbelkacem, conseiller à la Banque d’Algérie, dans un entretien accordé lundi matin à la Chaîne III de la Radio nationale.
Il impute ce choc inflationniste aux augmentations de salaires et rappels, sans contrepartie de productivité, mais aussi aux dysfonctionnements dans le marché intérieur, marqué par la spéculation sur certains produits agricoles frais dont les prix ont approché les 30% d’augmentation d’après les chiffres de l’Office national des statistiques (ONS). Pris globalement, selon l’ONS, les prix à la consommation ont augmenté de 9,9% à Alger au mois d’octobre dernier par rapport au même mois de 2011.
En 2012, pour faire face aux revendications salariales, le gouvernement a recouru à une loi de finances complémentaire qui a consacré 317 milliards de DA pour des revalorisations de salaires dont le montant global pour 2012 passe à 679 milliards de DA. Djamel Benbelkacem estime, en s’appuyant sur le modèle de prévision utilisé par la Banque d’Algérie, qu’à court terme, c’est-à-dire dans le courant 2013, le taux d’inflation devrait amorcer une baisse sensible, «autour de 4-5%».
R. E.