Le ministère de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement a lancé un vaste programme de restructuration du secteur des textiles pour le sortir de sa léthargie
Pas moins de soixante-dix entreprises concernées par le projet de restructuration du ministère de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement appartiennent à quatre groupes composant le portefeuille de la Société de gestion des participations (SGP) industrie manufacturière.
C’est ce qu’a indiqué, hier, Mohamed Ould Mohamdi, directeur du développement industriel au ministère de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Parmi toutes ces entreprises, vingt-cinq filiales appartiennent au groupe Texmaco, quinze au groupe CH, dix filiales pour Leather industrie et vingt pour Wood manufacture. En tout, 71 filiales rattachées à la SGP industrie manufacturière que les pouvoirs publics comptent assainir.
L’invité de la Chaîne III a précisé qu’il ne s’agit pas de 71 programmes qui vont être présentés au Conseil des Participations de l’État (CPE) pour traitement mais de la SGP industrie manufacturière dans sa globalité dans le cadre de son schéma de redéploiement. Toutefois, il a reconnu que le secteur des industries manufacturières a connu le désinvestissement de l’État ; soulignant également que l’atomisation dudit secteur en microentreprises, insuffisamment préparées à l’ouverture du marché à l’investissement privé, a induit la perte du marché grand public. «Ce secteur n’a vécu, jusque-là, que grâce aux marchés administratifs des corps constitués», a-t-il ajouté. Par ailleurs, Mohamed Ould Mohamdi a souligné que même les entreprises privées auront leur part du marché.
À cet effet, il a rappelé le Fonds de la compétitivité mis en place par le ministère de l’Industrie et de la promotion de l’investissement pour assister les entreprises privées dans le cadre des opérations liées à l’infrastructure et la qualité en matière de certification. Abordant le projet d’implantation d’une usine de montage de véhicules en Algérie par le constructeur automobile français, Renault, dans le cadre de 51/49, l’intervenant a dit que cela permettra à un tissu d’équipementier de s’installer et de travailler.
L’équipementier pourra être ou la Snvi ou un autre partenaire que l’État désignera. Concernant les montants alloués par l’État pour aider les entreprises publiques, Mohamed Ould Mohamdi, sans pour autant avancer le montant global, s’est contenté de donner ceux alloués à certaines entreprises publiques. Le groupe de l’industrie des Ciments (SGP Gica) a bénéficié d’une aide de l’État dépassant les 140 milliards de dinars.
À cela, il faut ajouter l’apport du Fonds national de l’investissement (FNI) qui va contribuer, a-t-il expliqué, à hauteur de 64 milliards de dinars en octroyant des crédits avec des taux d’intérêts bonifiés. Même chose pour le groupe Saidal qui a bénéficié du financement du FNI à hauteur de 16 milliards de dinars, Air Algérie et Cosider pour ne citer que celles-ci, a-t-il ajouté. Quant au choix des entreprises à assister, Mohamed Ould Mohamdi a indiqué que le secteur de l’industrie dispose d’un portefeuille de plus de 16 SGP. Leur réhabilitation se fait d’une manière graduelle et les SGP qui sont prêtes sont passées en priorité, a-t-il expliqué.
Hacène Nait-Amara