Un tournant décisif s’annonce pour l’industrie agroalimentaire algérienne. En visite ce vendredi 27 juin 2025 à Jijel, le ministre de l’industrie, Sifi Ghrib, a annoncé la mise en service imminente du complexe « Ketama Agro-Food », spécialisé dans le concassage des graines oléagineuses et l’extraction des huiles végétales.
Situé dans la zone industrielle de Bazoul, dans la commune de Taher, ce projet d’envergure entrera en activité dans les prochaines semaines, selon les déclarations du ministre.
« Tous les travaux sont presque achevés, il ne reste que quelques réglages techniques mineurs avant le lancement effectif de la production », a précisé M. Ghrib.
Il a souligné que le président de la république suit personnellement l’évolution du chantier, tant l’impact économique et stratégique du projet est important, notamment dans la réduction de la dépendance aux importations d’huiles végétales et le renforcement de la sécurité alimentaire nationale.
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Le ministre a également salué la compétence des jeunes cadres algériens ayant supervisé la réalisation de ce projet ambitieux. « Les ingénieurs et techniciens impliqués sont tous issus des universités algériennes, et ils ont relevé ce défi industriel avec un professionnalisme exemplaire », a-t-il déclaré.
Un complexe structurant à forte valeur ajoutée
Ce complexe industriel, relevant de la holding publique MADAR, se compose de plusieurs unités intégrées :
- Une usine de concassage des graines oléagineuses, notamment le soja ;
- Une unité d’extraction des huiles végétales brutes ;
- Un espace de stockage pour la matière première ;
- Et une unité dédiée au stockage et à la commercialisation du produit fini.
Une fois pleinement opérationnel, le complexe permettra de couvrir 40 % des besoins nationaux en huiles végétales brutes et 60 % de la demande en aliments pour bétail. Ce qui en fait l’un des plus grands projets agroalimentaires du pays, avec des retombées positives attendues tant sur le plan économique que social.
Sécurité, technologie et normes au cœur du projet
Au cours de sa visite, le ministre de l’Industrie a insisté sur l’importance du respect strict des normes de sécurité industrielle, ainsi que sur la maîtrise technologique des lignes de production automatisées. « La qualité et la sécurité des produits doivent être garanties à chaque étape », a-t-il affirmé.
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Ce projet est aussi un symbole de la politique de relance industrielle du gouvernement, qui s’appuie sur la réhabilitation des projets gelés ou récupérés dans le cadre de la lutte contre la corruption, pour les transformer en leviers de développement économique.
