L’Algérie, un acteur majeur de l’industrie pharmaceutique africaine, se prépare à consolider son rôle lors de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) qui aura lieu à Alger. Cet événement, qui se tiendra du 4 au 10 septembre, sera l’occasion pour le pays de signer plusieurs conventions d’exportation, renforçant ainsi sa souveraineté sanitaire et ses partenariats sur le continent.
Quatorze entreprises algériennes, publiques et privées, « parmi les plus performantes » dans le secteur pharmaceutique, participeront à l’IATF 2025. Selon Imène Belabbès, directrice de la promotion de la production pharmaceutique au ministère de l’Industrie pharmaceutique, chaque opérateur devrait signer au moins un contrat d’exportation. L’objectif est de dynamiser les exportations de médicaments et de dispositifs médicaux algériens vers les pays africains, en s’appuyant sur l’expérience déjà acquise par ces entreprises.
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Ces conventions porteront sur des produits très demandés, tels que les médicaments anticancéreux et antidiabétiques, mais aussi sur les formes pharmaceutiques déjà saturées sur le marché local. L’Algérie cherche ainsi à « absorber le surplus de production » et à diversifier sa gamme de produits d’exportation.
Conventions, exportations et partenariats : l’Algérie mise sur l’IATF-2025 pour s’imposer en Afrique
L’Algérie, avec plus de 200 unités de production, représente près d’un tiers du tissu industriel pharmaceutique africain. L’IATF 2025 est perçue comme un levier pour affirmer son leadership. L’événement ne se limite pas à des signatures de contrats ; il s’agit aussi d’une plateforme de « réseautage, de conférences et de négociations commerciales » pour faciliter les discussions et alléger les procédures réglementaires qui entravent l’accès aux marchés africains.
Par ailleurs, la création récente de filiales de banques algériennes dans plusieurs pays africains est saluée comme un moyen de surmonter les contraintes financières et de simplifier les opérations d’exportation.
Les exportations pharmaceutiques algériennes ont déjà connu une croissance significative, passant de 31 millions de dollars en 2023 à 46 millions en 2024, en grande partie grâce à l’insuline. Le ministère prévoit que ce chiffre continuera de progresser grâce aux accords de l’IATF 2025 et aux futures vagues d’exportation, notamment dans l’oncologie et les matières premières.
L’IATF 2025 permettra également d’explorer des projets d’investissement, qu’il s’agisse d’entreprises étrangères souhaitant s’implanter en Algérie ou d’opérateurs algériens cherchant à investir dans d’autres pays africains. Ces initiatives visent à renforcer la complémentarité industrielle et à créer de nouvelles opportunités de partenariats sur l’ensemble du continent.