Industrie militaire algérienne : 30 000 emplois en 2019

Industrie militaire algérienne : 30 000 emplois en 2019

La fabrication des équipements électroniques, mécaniques, mécatroniques, de batteries et autres intrants pour l’industrie militaire aura son lot d’usines et atteindra la quarantaine d’ici à 2019. C’est ce qui ressort de la journée parlementaire organisée, hier, traitant le thème de l’industrie militaire en Algérie.

Intervenant lors des débats, le colonel Mohamed-Amine Karoui a informé que les projets en cours d’exploitation et ceux qui seront bientôt effectifs permettront de créer, dès l’entame de l’année 2019, plus de 30 000 emplois. Ces mêmes projets permettront, également de récupérer les sites et les unités de fabrique en faillite pour installer de nouvelles unités à forte valeur-ajoutée.

Selon le conférencier de l’Armée nationale populaire, les usines en activité ont déjà atteint 30 et 50 % du taux d’intégration grâce aux partenariats signés avec des constructeurs et des équipementiers de renommée mondiale et qui ont permis à l’ANP de développer des unités de production dans la mécanique, la chimie, l’électronique, le textile, l’aéronautique, les explosifs, les armes de poing, dans les équipements et la pièce de rechange. Il citera, entre autres, l’usine de Tiaret Safav-MB (Mercedes Benz) qui a atteint un taux d’intégration de 30 % et un volume de production de 15 000 camions et de 1 500 bus, l’usine Rheinmettal-Algérie spécialisée dans le véhicule particulier (30%), Nimr-Algérie spécialisée dans le véhicule 4×2 (50%) et Samma-Algérie spécialisée dans la fabrication de moteurs et de refroidisseurs (30%) et un volume de production de 25 000 unités/an. Concernant la distribution et la commercialisation des véhicules, l’ANP a créé une entité, en l’occurrence AMS-MB, pour assurer la vente, l’après-vente ainsi que la maintenance industrielle et mécanique. Au volet de l’électronique, l’ANP a également développé l’usine Scafse-Algérie spécialisée dans les systèmes électroniques, notamment les radars et les postes radio, et l’EAFH, une unité spécialisée dans les équipements de l’aéronautique. Côté équipements militaires, le colonel Karoui a souligné que l’ANP a installé son unité

Caracal-Algérie, spécialisée dans la fabrication de pistolets de type Caracal (9MM) et Sapex, une unité en exploitation et qui produit annuellement 6 000 tonnes d’explosifs. Aussi, le conférencier a indiqué que l’EATT, dotée de 7 groupements, tous spécialisés dans le domaine du textile, a réalisé un exploit en produisant du coton avec un taux d’intégration de 100%, tout en couvrant la totalité des fournitures et des dotations pour l’ANP. Saïd Bouhadja a indiqué que «l’industrie militaire algérienne est un fleuron de l’économie nationale. Elle fait partie du tissu industriel national sur lequel on peut compter au vu de la qualité des produits, des coûts de production et de l’intégration ». Pour le président de la Commission défense à l’APN, Messaoud Boudradji, «l’industrie militaire algérienne est une partie intégrante de la stratégie nationale de l’industrie et qui ambitionne l’indépendance du pays en matière de produits et de diversification de l’économie. Aujourd’hui, on peut fièrement revendiquer que cette industrie répond aux standards de normalisation et de certification, d’autant qu’elle répond aux exigences de montage, de fabrication, d’intégration, de sous-traitance et d’exigence de contrôle de qualité».

Écrit par Hichem Laloui