La facture d’importation annuelle du fer et dérivés en Algérie s’élève à 9 milliards de dollars, a annoncé hier soir à Sidi Bel-Abbès, le ministre de l’Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise et de la Promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi.
Présidant une rencontre avec des opérateurs économiques de la région, le ministre a estimé que cette facture est » lourde » et reflète le déficit en matière de couverture des besoins nationaux en ces produits. Il a ajouté dans le même contexte que ces importations couvrent un taux de 80% des besoins nationaux, notamment en cette conjoncture marquée par un dynamisme dans divers secteurs comme ceux de la construction, des travaux ferroviaires et autres.
M. Benmeradi a indiqué que l’objectif est de réduire cette facture et d’assurer à moyen terme la satisfaction des besoins nationaux et ce, grâce à la réalisation prochaine d’une aciérie à Bethioua (Oran) et à Jijel.
D’autre part, il a évoqué la situation des entreprises industrielles publiques,exploitées actuellement à 50% seulement de leurs capacités de production, en notant que les investissements concrétisés par les entreprises privées sont encourageants même si, a-t-il dit, elles ne sont pas présentes dans les grands secteurs industriels.
M. Benmeradi a noté que les investissements étrangers ne sont pas à la hauteur des attentes, précisant qu’ils se sont limités aux seules activités commerciales.
Vers un guichet unique décentralisé
Le montant des investissements étrangers directs concrétisés en Algérie durant ces 6 dernières années a dépassé le seuil des 18 milliards d’Euros, avait révélé le même jour à Boumerdes le directeur général de l’Agence nationale pour le développement de l’investissement (ANDI).
« Ces investissements ont englobé divers domaines hors hydrocarbures, dont le tourisme, l’industrie, la santé et le logement « , a précisé Mansouri Abdelkrim en marge d’une journée d’information régionale sur » l’animation des guichets uniques décentralisés « . Ces capitaux investis en Algérie sont le fait d’opérateurs européens et moyen orientaux, et à un degré moindre d’opérateurs locaux, a-t-il encore ajouté.
» Un taux de 30 % des investissements rendu public en 2010 et estimé à deux (02) milliards de dollars, a été concrétisé dans les wilayas du Centre du pays « , a par ailleurs indiqué M Mansouri, en citant Alger comme la première wilaya destinatrice de ces investissements suivie de Tizi-Ouzou, Blida, et Bouira, alors que la wilaya de Boumerdès occupe la 7eme place en la matière, a-t-il précisé.
Par ailleurs, ce responsable a fait cas de l’élaboration en cours d’un » fichier exhaustif pour déterminer le rôle des guichets uniques ouverts, à ce jour, à travers le pays, ainsi que leur impact sur l’état de l’Investissement à l’échelle nationale « .
Il ajouté que l’opération de couverture de la totalité des wilayas avec un guichet unique décentralisé sera bientôt parachevée par la dotation des wilayas de Ghardaïa et Tissemsilt, qui sont les seules à en être dépourvues actuellement « .