Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé le lancement de sept cimenteries d’ici fin 2013. Ce projet vise à absorber le déficit important en la matière accumulé depuis longtemps, a-t-il reconnu. Ce déficit a dépassé 2.5 millions de tonnes par an selon les estimations de certaines sources.
La production nationale actuelle annuelle du ciment qui a dépassé 18 millions de tonnes ne suffit plus. Ainsi, la facture des importations de l’Algérie du ciment a connu une hausse inédite, voire gonflée, les derniers mois de l’année précédente, ce qui a créé une véritable crise. Ce fait a influé négativement sur l’avancement de la réalisation de plusieurs infrastructures. Il a également entravé la concrétisation de nombreux projets.
Ce qui fait de la réalisation de nouvelles cimenteries une priorité absolue pour renforcer les 12 cimenteries existantes et qui assurent la production d’un peu moins de 64% de la production nationale, soit 11.5 millions de tonnes de ciment.
De plus, il est temps de moderniser ces cimenteries afin de doubler leur capacité de production. A ce propos, le Groupe industriel des ciments d’Algérie s’emploie à porter sa production à 27 millions de tonnes d’ici à 2020, a indiqué le directeur des ressources humaines du groupe, M.Kouider Kara tout en faisant savoir que la cimenterie de Aïn Touta dans la wilaya de Batna a produit à elle seule en 2012, environ 1.13 million de tonnes, dont 60 000 tonnes de ciment résistant aux sels. Selon ce responsable, la stratégie de développement de ce holding public est fondée sur l’extension de certaines cimenteries et l’engagement de nouveaux projets. Pour sa part, M.Omar Iguelmamène, président directeur général de la Société des ciments d’Aïn Touta (Scimat), a révélé que le nouveau gisement de la carrière de pierres calcaires récemment découvert à Batna, dispose d’importantes réserves pour assurer près de 75% des intrants du ciment produit, soit environ pour 100 ans d’exploitation.