L’approvisionnement en argile est la plus grande préoccupation des briquetiers algériens, a indiqué Salah Eddine Miloudi, président de l’Association des briquetiers algériens.
S’exprimant aujourd’hui à la Safex, lors d’un séminaire international sur l’Industrie de la terre cuite organisé à l’occasion du salon BATEMATEC 2013, M. Miloudi a souligné que l’industrie de la terre cuite est entièrement privatisée. Il a fait savoir que les opérateurs dans ce domaine sont estimés à 160 au niveau national.
Concernant la production de la terre cuite, elle est de 16 millions de tonnes pour toute l’Algérie, a-t-il dit, ajoutant que «cela a tendance à couvrir les besoins nationaux en termes de volume et de quantité pour l’instant».
Il a, toutefois, indiqué que vu la demande en matériaux de construction qui augmente de plus en plus, les briquetiers algériens sont préoccupés par le manque d’argile.
«Aujourd’hui la préoccupation des briquetiers algériens est surtout le problème de carrière et l’approvisionnement en argile. Notre pays possède beaucoup d’argile. Cependant, l’accès à cette matière est un peu difficile.
Cela est dû aux procédures administratives compliquées qui ne facilitent pas l’accès aux permis d’exploitation des mines d’argile», a-t-il expliqué, soulignant la nécessité de se concerter avec les organismes compétents pour faciliter l’accès à cette matière indispensable pour l’industrie des produits rouges notamment la brique.
Il a, par ailleurs fait part de la volonté des briquetiers de continuer à servir le secteur du bâtiment et améliorer la qualité de leurs produits. Concernant les prix de la brique, il a estimé qu’il dépendait de l’offre et de la demande ainsi que la concurrence sur le marché. «On va essayer de maintenir le prix le plus bas, mais il faut prendre également en considération l’évolution des coûts de l’énergie et de la main d’œuvre», a-t-il conclu.
Pour sa part, Brahim Ghazibaoun, technicien au centre d’étude et de services technologiques de l’industrie des matériaux de construction (CETIM), a déploré le manque de la culture du contrôle des produits rouges en Algérie.
Selon lui, la majorités des briqueteries ne contrôlent pas la qualité de leurs produits. «Les producteurs doivent respecter les paramètres de production des produits rouges pour avoir un produit de qualité», a-t-il préconisé, rappelant que le contrôle sert à améliorer la qualité du produit qui doit répondre aux normes internationales. Il a, par ailleurs, appelé les industriels de la terre cuite à faire confiance aux techniciens algériens en la matière qui ont, selon, lui toutes les compétences nécessaires.
Lors de ce séminaire, il a été noté qu’en Algérie, à l’instar d’autres pays, les produits rouges constituent le matériau de construction par excellence, mais il demeure nettement sous utilisé. Seule la brique creuse et accessoirement la tuile et la brique pleine sont fabriquées. Et pour cela, il a été estimé par les spécialistes du domaine que de gros efforts restent à fournir pour diversifier la production et proposer de nouvelles applications.
Lahcène Brahmi