Après une période de maturation forcée qui aura duré plus de deux années, les évènements s’accélèrent pour le projet de montage de véhicules de Peugeot Citroën en Algérie. Domiciliée dans la région d’Oran, cette usine connaîtra le lancement de ses travaux vers le début du mois d’avril prochain.
Au cours d’une rencontre avec la presse, le directeur du projet, Hamid Mezaib, a livré quelques éléments d’information sur sa consistance et sa conformité avec les nouveaux standards de la marque en matière de montage et de fabrication de véhicules. D’emblée, il assènera : «Peugeot a inscrit sa présence en Algérie dans une perspective de durée.» Pour lui, l’usine d’Oran sera engagée dans le PSA Excellence, un système d’excellence dans la qualité des pièces et de service afin d’offrir aux clients algériens des produits aux normes du groupe et aux standards internationaux. D’autant que la création, durant l’année en cours, d’une académie de PSA sur le même site, permettra d’assurer une formation de qualité dans tous les métiers de l’automobile. Abordant les objectifs de PSA à travers cette nouvelle réalisation, le responsable du projet revient longuement sur le développement des compétences, le partage des savoir-faire et le transfert technologique. Pour cela, des prospections sont en cours pour la mise en place d’un réseau de fournisseurs locaux et aussi de manufacturiers de renommée mondiale afin d’élever progressivement le taux d’intégration et se conformer avec la réglementation en vigueur.
L’expertise de PSA et particulièrement le développement de son complexe industriel de Vigo en Espagne, semble, dès à présent, constituer une expérience à capitaliser au profit du projet algérien. Surtout que M. Mezaib y a passé plus de 6 années en assumant plusieurs responsabilités, notamment à la tête de l’usine de peinture. A cela s’ajoute une longue présence dans des usines du groupe en Argentine, République tchèque et Portugal. C’est dire le capital expérience de cet Algérien d’origine et sa volonté clairement soulignée lors de la rencontre d’hier de faire aboutir ce projet rapidement et dans le respect des normes et des standards.
Dès son lancement, prévu au début de l’année 2019, l’usine d’Oran intégrera un certain nombre de pièces et de composants fournis par des sous-traitants locaux, comme les sièges, les réservoirs, les échappements et la planche de bord.
Une deuxième étape, appelée IL Intermédiaire qui débutera à partir de 2020, prévoit l’intégration de nouveaux éléments, sièges (injection, découpe et couture des coiffes), les faisceaux, les batteries et les fluides. Enfin, l’étape IL Profonde annonce le rajout dans le lot des fournitures locales, des tapis de sol, des panneaux de portes, des réservoirs, des pare-brises et vitres latérales, garnissage pavillon, ébénisterie, etc.
On signalera que le passage d’une étape correspond à la dotation de l’usine de nouveaux équipements, comme le ferrage, la peinture et la robotisation de certaines phases du processus de montage. Par ailleurs, on apprend qu’en attendant l’entrée en activité de ce projet, le groupe PSA mettra en place une structure pour une activité d’assemblage en SKD qui lui permettra de mettre sur le marché, au cours de l’année 2018, quelques modèles de sa gamme. Ceci étant, le directeur du projet industriel de Peugeot Citroën évacuera toutes les questions liées aux volumes de production, les modèles à produire, les effectifs, les prix… Néanmoins, il est déjà établi par le passé que PSA envisagerait de produire en Algérie 4 modèles, 208, 308, C-Elysée et un véhicule utilitaire.
B. Bellil
