Industrie automobile : Nissan, Suzuki et Toyota veulent s’implanter en Algérie

Industrie automobile : Nissan, Suzuki et Toyota veulent s’implanter en Algérie

Les constructeurs automobiles japonais sont intéressés par le marché algérien. Ils comptent s’y installer pour mettre sur pied des usines de fabrications de véhicules et de camions.

En effet, trois constructeurs automobiles japonais sont intéressés à investir en Algérie. Il s’agit des marques Nissan, Suzuki et Toyota qui ont exprimé leur volonté de réaliser des usines d’assemblage sur le sol algérien. La forte contraction du marché automobile algérien découle de la volonté des autorités de réduire la facture exorbitante des importations au moment où les prix du pétrole ont dévissé sur le marché mondial, mais aussi de lancer les jalons d’une industrie automobile dans le pays.

Ainsi, après les constructeurs français, allemand, coréen et italien, c’est au tour du pays du « Soleil Levant » de vouloir s’implanter en Algérie en érigeant des usines d’assemblage.

En effet, «trois constructeurs japonais sont intéressés par l’implantation d’usines de fabrication de véhicules et camions en Algérie dont deux ont déjà entrepris les démarches pour la concrétisation de leurs projets, », a indiqué, mardi soir, l’ambassadeur du Japon en Algérie, Masaya Fujiwara. S’exprimant à l’occasion d’une conférence de presse conjointe avec le président du Club d’affaires algéro-japonais, Mustapha Mekidèche, à l’issue de la deuxième réunion de ce club, l’ambassadeur du Japon dira que « le Japon est très intéressé par l’investissement en Algérie dans différents domaines d’activités ».

Soulignant que « les Japonais y travaillent. Il y a de bons signes d’ailleurs, car nous avons déjà des constructeurs automobiles comme Nissan et Suzuki qui ont des projets d’usines de montage de véhicules en Algérie et n’attendent que le feu vert des autorités algériennes pour les concrétiser ».

Espérant la concrétisation de ces projets « très prochainement », l’ambassadeur a également révélé que le constructeur nippon Toyota est également intéressé par la réalisation d’une usine de montage en Algérie à travers sa filiale Hino Motors, spécialisée dans la construction de camions et bus.

En plus de contribuer à la création de richesses et d’emplois, ces projets permettraient, selon lui, de saisir ensemble « beaucoup d’opportunités existantes dans différents domaines pour développer nos relations économiques ». Il faut rappeler que la date limite pour engager des projets industriels ou semi-industriels dans le domaine tire à sa fin.

Le gouvernement, à travers le cahier des charges régissant l’activité, a arrêté la date de la fin de l’année en cours pour retirer les agréments aux concessionnaires qui n’ont pas encore mis sur pied une activité industrielle. Estimant que les relations économiques entre l’Algérie et son pays « ne sont pas à la hauteur » des potentialités existantes, M. Fujiwara a indiqué qu’un nouvel accord entre le ministère algérien des Affaires étrangères et son homologue japonais « est en phase de finalisation », pour la création d’une commission mixte entre les deux pays avec l’objectif de hisser le partenariat économique bilatéral vers l’avant.

Selon lui, la commission devrait tenir sa première réunion au courant du premier trimestre 2017. Pour l’ambassadeur, l’Algérie est le troisième partenaire commercial du Japon en Afrique, alors que le Japon est le 15e client de l’Algérie dans le monde.

M. Fujiwara, dont le pays prévoit des investissements à hauteur de 30 milliards de dollars en Afrique sur les trois prochaines années, notamment dans les infrastructures et la formation, a souhaité que « ces engagements soient bien appliqués en Algérie », notant que l’environnement est « très favorable » pour lancer une coopération économique forte.