Industrie automobile : feu vert pour la relance de l’usine Suzuki en Algérie

Industrie automobile : feu vert pour la relance de l’usine Suzuki en Algérie
suzuki algérie

Le gouvernement algérien intensifie ses efforts pour relancer l’industrie automobile nationale à travers la réactivation de deux projets majeurs : l’usine Suzuki à Saïda et l’usine Kia à Batna. Ces relances s’inscrivent dans la nouvelle stratégie industrielle du pays, axée sur l’intégration locale, le transfert de technologie et la création d’emplois durables.

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Concernant l’usine Suzuki de Saïda, le projet est désormais porté par la société holding publique Madar, à la suite de la confiscation définitive du site par décision de justice. Actuellement, toutes les procédures juridiques liées au transfert de propriété sont en voie d’achèvement. En parallèle, Madar a engagé des négociations avec le constructeur japonais Suzuki afin de définir un cadre contractuel clair pour le lancement effectif de la production.

Industrie automobile : le gouvernement relance le projet Suzuki à Saïda

Dans une réponse écrite à une question parlementaire, le ministre de l’Industrie, Yahia Bachir, a indiqué que son département œuvre à accélérer la relance de cette usine dans les meilleurs délais. Il a insisté sur l’importance d’exploiter pleinement les équipements existants, de préserver les ressources économiques de l’État et de redonner vie aux projets industriels à l’arrêt.

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La relance de l’usine de Saïda vise plusieurs objectifs stratégiques : augmenter le taux d’intégration locale, développer la fabrication de pièces de rechange, assurer le transfert du savoir-faire et de la technologie, tout en créant de nouveaux postes d’emploi. L’ambition est de dépasser le simple assemblage de véhicules pour bâtir une véritable industrie mécanique compétitive.

Ce projet s’inscrit également dans une politique plus large de récupération et de valorisation des biens confisqués dans le cadre de la lutte contre la corruption. Plusieurs usines, autrefois à l’arrêt pour des raisons juridiques ou financières, font aujourd’hui l’objet de programmes de relance afin de les transformer en unités productives génératrices de valeur ajoutée.

Suzuki–Madar : le grand retour du constructeur japonais à Saïda

Parallèlement, le ministère de l’Industrie a annoncé le dépôt d’une demande d’autorisation préalable pour la relance de l’usine Kia à Batna. Ce site, également issu des biens récupérés par l’État, a été transféré à l’entreprise Fondal, filiale du groupe public SNS. Sa remise en activité se fera dans le respect du nouveau cadre réglementaire de l’industrie automobile en Algérie.

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Ce nouveau cadre impose désormais aux investisseurs de garantir un véritable taux d’intégration locale, d’apporter avec eux un réseau de sous-traitants avant le démarrage de la production et de s’inscrire dans une logique industrielle durable, loin du modèle limité de montage de véhicules.

À travers ces deux projets, les autorités ambitionnent de poser les bases d’une industrie automobile nationale solide, capable de répondre à la demande du marché intérieur, tout en visant progressivement l’exportation régionale. La réussite de ces relances pourrait marquer un tournant décisif pour le secteur industriel en Algérie, longtemps freiné par des projets inachevés et un faible ancrage local.