Des études de faisabilité pour trois projets de sous-traitance mécanique, menées par le ministère de l’Industrie et de la PME ont révélé l’existence d’un marché «porteur» pour l’émergence et le développement de ces activités en Algérie, a indiqué aujourd’hui Abdelaziz Kezzar, expert en mécanique.
Il s’agit d’un projet pour la fabrication des articles en caoutchouc, d’un autre pour la production des pièces de décolletage (vis, boulons…) pour l’industrie automobile et mécanique et d’un troisième pour la fabrication de ressorts à lames et à boudins pour la suspension des véhicules, a indiqué M. Kezzar lors d’une journée d’étude sur la sous-traitance.
Ces études, présentées par M. Kezzar, révèlent l’existence d’un marché « réel porteur » appelé à évoluer dans les années à venir notamment avec l’émergence de nouveaux projets mécaniques qui soutiennent le développement de la sous-traitance.
Les résultats de ces études, finalisées en collaboration avec le programme européen d’appui aux PME/PMI (PME II), indiquent également que la technologie de fabrication de ces trois produits est « accessible » et le coût d’investissement « supportable » avec une bonne rentabilité économique, selon les explications de cet expert.
Ainsi, pour les articles en caoutchouc le marché est estimé à quelque 33,95 millions de DA partagés entre des petites et moyennes entreprises (PME) algériennes privées. Le coût de ce projet est estimé de 161 millions de DA à 297 millions de DA selon sa nature.
Pour les pièces de décolletage, le marché dépasse 1,3 milliard de DA pour un volume de plus de 112 millions de pièces dont 48% sont importées. Le coût de réalisation de ce projet est de 103 à 394 millions de DA.
Concernant les ressorts à lames et à boudins, les besoins des entreprises utilisatrices de ces matières sont estimés à 1,3 milliard de DA satisfaits majoritairement par l’importation.
M. Kezzar a également indiqué que 20 autres fiches de projets avaient été élaborées par le ministère sur la base des besoins, ajoutant qu’elles seront développées et approfondies progressivement.
Ces études concernent principalement les accessoires extérieurs des véhicules, les freins de parking, les lignes d’échappement sans catalyseurs, les batteries d’accumulateurs et la miroiterie.