Yazid Alilat

M. Yousfi a ajouté qu»’une fois les études terminées, elles passeront, si elles répondent à tous les critères, au Conseil national d’investissements (CNI), qui est le seul habilité à se prononcer sur l’acceptation ou non de ces projets». Le ministre a ajouté qu«’il y a énormément de demandes, des dizaines de demandes, de plusieurs nationalités».
Concernant le projet du constructeur français Peugeot, prévu dans la wilaya d’Oran et bloqué par un problème de foncier, le ministre de l’Industrie a affirmé qu’«il y a eu des difficultés de terrain. Mais, il y a un nouveau terrain affecté, ils ont pris du retard, ils y travaillent, et le CNI a donné son feu vert», a souligné M. Yousfi. Le projet d’une usine de montage de Peugeot en Algérie, qui devait initialement être implantée à El Hamoul, dans la commune d’El Kerma, a été finalement délocalisé à Tafraoui, après un litige sur le premier terrain affecté. Le nouveau terrain s’étale sur une superficie de 160 hectares, et la direction de Peugeot-Citroën Algérie a accepté ce nouveau terrain. Peugeot-Citroën Algérie devrait y produire le dernier modèle de sa citadine, la 208. Sur le taux d’intégration des véhicules fabriqués en Algérie, le ministre de l’Industrie a souligné, par ailleurs, qu’il y a «un cahier des charges pour définir le taux d’intégration. C’est une condition sine qua non pour activer dans ce secteur, et le niveau d’intégration est mentionné dans ce cahier des charges».
Au début de son intervention, le ministre a fait une longue rétrospective sur la situation du secteur de l’industrie et des mines. Sur le plan des projets d’investissement, il a indiqué que l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANSDI) a enregistré entre 2002 et 2017 près de 52.000 projets d’investissement pour un montant de plus de 6.200 milliards de DA et plus de 1,5 million d’emplois. Les investissements directs dans le secteur de l’industrie ont totalisé 4.200 milliards de DA, alors que pour le textile, l’Algérie a exporté pour 3 millions de dollars depuis le début de 2018 et «nous sommes à 18,3 millions de dollars d’exportations depuis 2017 pour le textile et cuirs». Avec les 1.400 exploitations de carrières et sablières, «nous sommes à 56 millions de dollars d’exportations», indique encore le ministre selon lequel il y a un programme de 10 milliards de DA pour relancer l’exportation de minerais. Dans le pipe du ministère, il y a également, a affirmé M. Yousfi, «la relance de la production de l’or dans le Sud». «On examine les moyens de cette relance», a-t-il souligné, avant de relever que «nous avons fait des choix malheureux en ce qui concerne le partenaire, et l’objectif est de relancer la production aurifère».