Industrie algérienne en 2025 : ce que révèle le dernier rapport de l’ONS

Industrie algérienne en 2025 : ce que révèle le dernier rapport de l’ONS
Industrie algérienne en 2025

Le secteur industriel en Algérie a connu des évolutions notables au cours du premier trimestre de 2025, marquées par une forte performance du secteur privé contrastant avec un recul sensible du secteur public.

Selon un récent rapport de l’Office national des statistiques, les résultats indiquent que le secteur industriel privé a réalisé un bond qualitatif dans ses performances, avec un taux d’utilisation des capacités de production dépassant les 75 %, ce qui reflète une augmentation notable de la demande et une croissance de la production.

Les entreprises privées ont également enregistré une augmentation du nombre de travailleurs, malgré des difficultés de recrutement rencontrées par plus de 30 % d’entre elles, notamment en ce qui concerne les compétences et les spécialités rares.

Malgré certains obstacles, tels que le manque de matières premières pour 24 % des entreprises et des coupures d’électricité qui ont touché environ 10 % d’entre elles, ces dernières n’ont généralement pas dépassé 6 jours.

Industrie algérienne en 2025 : Un secteur public freiné par la vétusté des équipements et les pannes

En revanche, le secteur industriel public a connu un déclin manifeste, avec des difficultés de recrutement pour un quart des entreprises et un taux de pannes techniques atteignant 45 % en raison de la vétusté des équipements ou de leur utilisation intensive.

Bien que le taux d’utilisation des capacités de production ait dépassé les 50 % dans la plupart des entreprises publiques, l’activité n’a pas atteint le niveau de performance enregistré dans le secteur privé.

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En ce qui concerne la situation financière, plus de la moitié des entreprises ont qualifié leur situation de « normale », malgré les difficultés liées au retard dans le recouvrement des dettes et à l’augmentation des coûts.

22 % des entreprises du secteur privé et 9 % de celles du secteur public ont eu recours à des prêts bancaires, qui ont généralement été obtenus sans obstacles.

En ce qui concerne les équipements, 85 % des directeurs d’entreprises ont déclaré que l’augmentation de la production était principalement liée à la modernisation des équipements et pas seulement au recrutement, alors que 39 % des entreprises du secteur privé et 27 % de celles du secteur public ont renouvelé ou étendu leurs équipements.

Les défis des industries lourdes

Au niveau des branches industrielles, le secteur des matériaux de construction s’est distingué par une forte performance, enregistrant le taux d’utilisation le plus élevé, dépassant les 75 %, avec une augmentation de la demande et du nombre de travailleurs.

Quant au secteur du textile et du cuir, il a également connu une activité croissante malgré des pannes techniques, avec une stabilité des effectifs et une facilité d’accès aux prêts.

En revanche, les industries lourdes, telles que les industries sidérurgiques, mécaniques et électriques, ont été confrontées à d’importantes difficultés, tant au niveau des pannes qui ont touché 45 % des entreprises, qu’au niveau de la situation financière que près de 30 % des acteurs ont qualifiée de « mauvaise », malgré des prévisions positives pour le trimestre à venir.

Le secteur des mines a également connu un déclin de l’activité malgré un approvisionnement suffisant en matières premières.

Quant aux industries agroalimentaires, elles ont connu une stabilité de l’activité et une augmentation de la demande, mais se sont également heurtées à des difficultés de recrutement, notamment au niveau des cadres spécialisés, ce qui a conduit de nombreuses entreprises à considérer le renouvellement des équipements comme la solution optimale pour augmenter la production.

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La plupart des entreprises s’attendent à une amélioration de la performance au cours du deuxième trimestre de 2025, tant au niveau de la production que de la demande et de l’emploi, avec des indicateurs d’amélioration de la situation financière.