Industrie agroalimentaire : Une filière «bien portante»

Industrie agroalimentaire : Une filière «bien portante»
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Même s’il reste beaucoup à faire dans le domaine, l’industrie agroalimentaire se porte bien, comparativement à d’autres. Cette industrie représente, selon les responsables plus de 45% de la valeur ajoutée du secteur industriel et regroupe également plus de 17 000 grandes et petites entreprises dont le nombre de travailleurs permanents a atteint plus de 140 000.

C’est la condition sine qua non pour l’intensification de la production locale, selon le directeur général de l’Institut national de recherche agronomique (l’INRA), qui intervenait ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.

Fouad Chahat a précisé que «la production agricole est disponible pour certains produits nécessaires dans le développement d’une production agroalimentaire». «Mais, a-t-il déploré, il y a des produits qui ne sont pas encore malheureusement transformés, tels qu’un bon nombre de fruits», citant à titre d’exemple, les abricots ou encore les haricots verts et la pomme de terre de saison. Cependant, «il y a beaucoup de choses à faire pour corriger les points faibles et développer les points forts de cette industrie», a-t-il dit. Concernant l’industrie agricole, le  potentiel existant est-il important ?

En réponse à cette question, l’invité de la Chaîne III, a assuré, que «comparativement aux autres industries des autres filières, celle de l’agroalimentaire peut être considérée comme la mieux portante, puisqu’elle représente aujourd’hui la moitié du produit industriel hors hydrocarbures». En outre, «elle représente plus de 45% de la valeur ajoutée du secteur industriel et regroupe également plus de 17 000 grandes et  petites entreprises, et des TPE, dont le nombre de travailleurs a atteint plus de 140 000  employés permanents».

Fouad Chahat assure un peu plus loin que les points forts de cette industrie constituent notamment quatre filières qui vont bien du fait de la présence d’entreprises solides ainsi qu’un tissu industriel suffisant parfois trop important par rapport aux besoins de ces filières.

Il s’agit notamment, selon lui, de la filiale céréales qui «est solide du fait qu’elle compte de grandes entreprises qui ont adopté des technologies de pointe et qui produisent des biens de qualité reconnus et qui arrivent même à exporter si ce n’était les difficultés qu’elles rencontrent sur le marché européen en particulier». Il y a aussi la filiale lait qui s’est bien développée et qui continue à progresser, entraînant avec elle quelques entreprises locomotives, et enfin la filiale sucre. Pour  cette dernière, certaines entreprises sont arrivées même à dégager un excédent pour l’exportation. Quant aux points faibles, Fouad Chahat a indiqué que «parmi certaines filières qui n’arrivent pas à décoller, il y a la filiale l’huile qui ne se développe pas en raison de la faiblesse du tissu industriel, composé seulement de petites huileries».

Cependant, a-t-il encore dit, «à la limite, ce n’est pas le plus gros problème, le souci réside dans la distribution du produit fait sous des formes qui ne sont  même pas artisanales». Toutefois, l’on se demande comment peut-on dire que certaines filières de céréales sont saturées alors que nous continuons toujours à importer les pattes ? En réponse, le directeur de l’INRA a jugé que «c’est une erreur de raisonner de cette manière ! Les pates importées existent, personne ne va nier cela, mais celles-ci ne peuvent en aucun cas constituer un danger pour la filiale locale», a-t-il assuré.

Samia Lounes