Indonésie : plusieurs explosions à Jakarta, au moins quatre morts

Indonésie : plusieurs explosions à Jakarta, au moins quatre morts
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Au moins quatre personnes ont été tuées dans des explosions causées par des bombes dans le centre de Jakarta. Des coups de feu ont également été entendus à l’extérieur d’un café. Le président indonésien évoque des « actes de terrorisme ».

Plusieurs fortes explosions suivies d’une fusillade ont retenti, jeudi 14 janvier, dans le centre de Jakarta, en Indonésie, et au moins un policier et trois civils ont été tués, selon un porte-parole de la police. Au moins une des explosions pourrait avoir été provoquée par un kamikaze, selon cette même source.

La télévision indonésienne a évoqué un total de six détonations et un photographe de Reuters a vu trois corps allongés sur le sol devant un café de la chaîne américaine Starbucks, détruit par l’une des explosions.



Des policiers lourdement armés ont évacué un blessé ensanglanté et des hélicoptères survolaient la zone des explosions, selon un journaliste de l’AFP. Des membres de forces de l’ordre sur place ont ordonné aux journalistes de « s’éloigner » de la zone délimitée par la police.

Entre 10 et 14 assaillants

LG Algérie

Une fusillade a éclaté après l’explosion et le journaliste a vu les forces de sécurité pénétrer dans le café et mettre en joue un homme. « Pour le moment, les coups de feu ont cessé mais des tireurs sont toujours en fuite, nous redoutons de nouveaux coups de feu », a-t-il ajouté. Selon la chaîne Metro TV, qui cite la police, entre 10 et 14 assaillants auraient participé à ces attaques.

Sur Metro TV, le président indonésien, Joko Widodo, a évoqué des « actes de terrorisme » et appelé ses concitoyens au calme. « Notre nation et notre peuple ne doit pas avoir peur » a-t-il déclaré.

En alerte maximale depuis les fêtes

La police indonésienne était en alerte maximale pendant les fêtes de fin d’année, après avoir déjoué un attentat-suicide projeté à Jakarta pour le Nouvel An par des extrémistes présumés, dont certains liés au groupe jihadiste État islamique (EI), selon la police.

En décembre, la police avait arrêté cinq personnes soupçonnées d’appartenir à un réseau proche de l’EI et quatre autres en rapport avec le groupe extrémiste Jemaah Islamiyah, responsable d’attentats de grande ampleur dans l’archipel. Les forces de l’ordre avaient saisi du matériel servant à la fabrication d’explosifs ainsi qu’un drapeau inspiré par l’EI. Les extrémistes islamistes avaient également d’autres cibles dont des stations de police, des centres commerciaux, des groupes chiites minoritaires et des membres de l’unité d’élite de la police antiterroriste.

Près de 150 000 policiers et militaires avaient été mobilisés pour garder des sites importants pendant la période d’alerte maximale du 24 décembre au 2 janvier.

L’Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde, avait été précipité dans sa propre « guerre contre le terrorisme » par les attentats de Bali en 2002 (202 morts). Mais l’archipel n’avait pas connu d’attentats majeurs depuis ceux qui ont fait neuf morts en juillet 2009 dans des hôtels de luxe à Jakarta.