Les habitués du métro d’Alger et du tramway sont mécontents. La raison n’est autre que l’absence à la vente des billets « combinés », au niveau des guiches.
Le ticket « combiné » permet de voyager aussi bien en métro et qu’en tramway. En absence dans le réseau de vente de ce genre de billet, le client est obligé de payer presque le double du prix. C’est-à-dire 100 DA, au lieu de 70 DA. Cette situation pousse les usagers à payer plus cher le ticket du transport. « J’interpelle les responsables du métro d’Alger à rendre disponibles les tickets combinés », lance Zaineb qui prend quotidiennement le métro et le tramway. « D’habitude, je paie le billet à 70 DA. Depuis quelque temps, je débourse 100 DA pour le même trajet », dénonce-t-elle.
« Je ne comprends pas pourquoi on réalise un métro à coup de millions de dollars, alors que les responsables de cette société ne sont pas aptes à rendre disponible les billets qui permettent à la population de se déplacer », dénonce Sofiane, fraichement diplômée, qui vient à peine d’avoir son premier travail.
« Pourquoi, on nous oblige à payer un prix plus cher, alors que les pouvoir publics ont fixé des tarifs de la billetterie qui sont d’ailleurs à peine abordables ? », s’interroge Belkacem, excédé par cette situation qui dure. Il se demande si les autorités « pensent réellement aux intérêts de la population au pouvoir d’achet en érosion devant l’instabilité des prix». « Il faut que cette situation de bricolage cesse », exige cet enseignant du cycle secondaire.

Nous avons tenté de contacter l’entreprise chargée de l’exploitation commerciale du métro d’Alger, SETRAM, mais en vain. Nos tentatives n’ont pas abouti pour savoir plus sur cette pratique commerciale de Setram qui irrite les usagers.
Setram est une société mixte algéro-française dont le capital est réparti entre la RAPT (49 %) l’Entreprise de Metro d’Alger EMA (15%) et l’ETUSA avec 26%.
Mahmoud Chaal