Le dernier rapport de l’ONG Transparency International (TI) a révélé que parmi les pays où la corruption bat son plein se trouvent 9 pays arabes dont l’Algérie.
L’ONG TI, basée à Berlin, établit chaque année ce rapport sur la perception de la corruption dans le secteur public. Elle classe les pays du plus corrompu au plus vertueux en les évaluant sur une échelle de 0 à 100. Son travail s’appuie sur des données collectées par 12 organismes internationaux, dont la Banque mondiale, la Banque africaine de développement ou encore le Forum économique mondial.
L’enquête a révélé que 50 millions de personnes du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord recourent aux pots-de-vin en échange de services.
Pour rappel, l’Indice de perception de la corruption (IPC) de TI classe les pays en fonction du degré de corruption perçue dans les administrations publiques et la classe politique. C’est un indice composite, un sondage des sondages, faisant appel à des données sur la corruption tirées de sondages d’experts réalisés par divers organismes indépendants. Il reflète des points de vue du monde entier, dont celui des experts qui résident dans les pays évalués.

L’IPC de TI concentre son attention sur la corruption dans le secteur public et définit la corruption comme l’abus d’une charge publique à des fins d’enrichissement personnel. Les sondages utilisés pour établir l’IPC posent des questions en rapport avec l’abus d’un pouvoir officiel dans un intérêt personnel (par exemple, la corruption d’agents publics, les pots-de-vin dans le cadre de marchés publics, le détournement des fonds publics) ou des questions qui sondent la fermeté des politiques de lutte contre la corruption, incluant de ce fait la corruption administrative et la corruption politique.
En outre, dans ce rapport, plus de 61% des citoyens de ces 9 pays estiment que l’IPC est en nette croissance, dont 26% d’Algériens. Et partant l’Algérie a reçu la note de 36 sur 100 pour être classée au 88e rang sur 168 pays.
Le rapport a également montré que les gouvernements du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord n’ont pas réussi à arrêter la corruption à un moment où ils continuent à réprimer les voix des citoyens, dont 45% d’entre eux estiment que les responsables gouvernementaux, les agents du fisc, les parlementaires sont les plus corrompus et les autres 31 à 41% estiment que la plupart des juges et de la police sont corrompus.