Indice de compétitivité 2018 du forum économique mondial: L’Algérie mal classée !

Indice de compétitivité 2018 du forum économique mondial: L’Algérie mal classée !

En fin de compte, même si pas beaucoup de monde en doutait, pratiquement tous les rapports émanant d’institutions ou d’organisations internationales, voire même nationales, se rejoignent dans leurs conclusions sur les performances de l’économie algérienne.

Le dernier en date, publié mercredi par le World Economic Forum, une des références dans le domaine, est venu nous rappeler, au cas où, combien est long le chemin pour que l’Algérie se fraye une place en adéquation avec, pourtant, une somme d’atouts que beaucoup de puissances lui envient. Ce n’est sans doute pas une grande découverte, mais la place de l’Algérie dans le concert des nations sur le plan de la compétitivité économique n’a pas de quoi réjouir. Si l’on se réfère au classement annuel établi par le Forum économique mondial (WEF) pour son édition 2018, l’Algérie figure dans le lot des pays ayant stagné en bas de la hiérarchie mondiale. Plus fin encore que ce fut pour les précédentes éditions, le classement 2018 de l’Indice mondial de compétitivité, appliqué pour 140 pays, prend en compte près d’une centaine d’indicateurs répartis en 12 piliers, comme les appelle le WEF, des groupes d’indicateurs, permettant de mesurer la compétitivité nationale des économies. Les institutions, les infrastructures, l’adoption des technologies de l’information et de la communication, la stabilité macroéconomique, la santé, la compétence, le marché de la production, le marché du travail, les systèmes financiers, la taille du marché, le dynamisme commercial et la capacité d’innovation, sont en effet les indicateurs pris en compte par les analystes du WEF pour établir le classement 2018 sur lequel trônent, évidemment, les Etats-Unis. Un rapport qui, pour ce qui concerne l’Algérie, confirme donc combien notre économie demeure aussi peu compétitive, et ce qui aggrave notre position dans le monde c’est que, pratiquement, aucun progrès n’a été accompli entre l’année dernière et cette année, bien au contraire ! En 2017, en accrochant la 92e place sur 135 pays, comme celles qui l’avaient d’ailleurs précédée, l’Algérie était dans le wagon des pays à compétitivité «moribonde». Sur les 140 pays passés au crible du Forum économique mondial pour l’édition 2018, l’Algérie a stagné à la même place. Une position due en grande partie à des scores pas très honorables, comme c’est le cas, par exemple, pour les indicateurs ayant trait aux institutions (120e place mondiale), le marché du travail (134e), le système financier (122e), le dynamisme dans les affaires (113e), et autre indicateur mesurant la stabilité macroéconomique qui voit l’Algérie occuper la 111e place. En fait, la taille du marché (le 38e au monde), l’indicateur ayant trait à la santé (66e), et les compétences (88e) permettent à l’Algérie de ne pas sombrer et d’espérer attirer encore le regard des investisseurs étrangers, avec une note globale de 53,8/100. Sinon, ce n’est pas la joie, surtout quand on voit ce à quoi sont lotis nos voisins de l’Est et de l’Ouest, pourtant théoriquement moins bien nantis dans bien des domaines.

Azedine Maktour