l Le magistrat est au service de la République et du peuple, car tous « partis, citoyens et institutions aspirent à une justice libre et honnête » a estimé le ministre.
“L’Etat a mis à la disposition des magistrats tous les moyens nécessaires pour le libre exercice de leurs fonctions. La balle est donc dans leur camp ”, tel est le constat fait par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, M. Tayeb Belaïz, à propos des récentes mesures prises pour promouvoir la qualité de travail de ce corps spécifique, et cela à la faveur de la réforme de la justice entamée depuis déjà plus d’une décennie.
Et c’est sans détour que le ministre a appelé les magistrats à œuvrer davantage pour la consolidation de l’Etat de droit et la consécration, avec résolution, du principe selon lequel « la justice est au-dessus de tous ».
C’est justement pour atteindre cet objectif que l’Etat a déployé tous les moyens nécessaires à même de permettre aux hommes de loi de rendre justice aux citoyens en toute équité. Dans ce même cadre, le ministre a souligné que « la pleine satisfaction des citoyens constitue la meilleure récompense pour les magistrats de la République », avant de rappeler que le magistrat est au service de la République et du peuple, car tous « partis, citoyens et institutions, aspirent à une justice libre et honnête ».
Aussi, ce département de souveraineté a tout mis en œuvre pour assurer l’indépendance de ceux qui doivent rendre justice. Des moyens qui vont du renforcement du nombre de magistrats, à leur spécialisation, en passant par l’octroi d’une formation de haut niveau. Pour se faire, une annexe de l’école supérieure de la magistrature, d’une capacité de 500 sièges, vient d’être inaugurée, en attendant la réalisation du nouveau siège inscrit en projet. Pour rappel, le Président de la République a donné instruction au ministère de la Justice de former pas moins de 470 magistrats par an. L’Ecole supérieure de la justice (ESM) ne pouvant, à elle seule, former autant de magistrats, la réalisation de l’annexe s’est donc avérée nécessaire. Outre la formation, nos magistrats bénéficient de nombreuses sessions de stages de perfectionnement aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Preuve en est, les différents accords de coopération signés dans le domaine de la formation des magistrats, des magistrats spécialisés et de l’ensemble des acteurs du secteur juridique et judiciaire. Dans le souci d’une meilleure actualisation du potentiel cognitif, d’autres stages sont dispensés au profit des formateurs eux-mêmes.
Aujourd’hui, l’Algérie dispose d’un capital humain de 4.011 magistrats, soit près de 11 juges pour 100.000 habitants, une moyenne proche de la norme mondiale qui fixe 13 juges pour le même nombre d’habitants. Cela dit, avec les promotions de 289 juges, inscrites au programme de 2011 et de 2012, notre pays comptera en 2014, pas moins de 6.667 juges, soit un nombre supérieur aux normes internationales. Il y a lieu de signaler que l’Algérie observe scrupuleusement ces dernières années, les termes de l’accord qu’elle a paraphé lors du sixième Congrès des Nations unies pour la prévention du crime et le traitement des délinquants qui, dans sa résolution 16, a demandé au Comité pour la prévention du crime et la lutte contre la délinquance de faire figurer parmi ses tâches prioritaires l’élaboration de principes directeurs en ce qui concerne l’indépendance des juges et la sélection, la formation professionnelle et le statut des magistrats du siège et du parquet. Cette convention précise que l’indépendance de la magistrature est garantie par l’Etat et est énoncée dans la Constitution ou la législation nationales. La justice s’exerce à l’abri de toute intervention injustifiée ou ingérence, et les décisions des tribunaux ne sont pas sujettes à révision. Ce principe est sans préjudice du droit du pouvoir judiciaire de procéder à une révision et du droit des autorités compétentes d’atténuer ou de commuer des peines imposées par les magistrats, conformément à la loi. En vertu du principe de l’indépendance de la magistrature, les magistrats ont le droit et le devoir de veiller à ce que les débats judiciaires se déroulent équitablement et à ce que les droits des parties soient respectés. Enfin, il est stipulé que chaque Etat membre a le devoir de fournir les ressources nécessaires pour que la magistrature puisse s’acquitter normalement de ses fonctions.
Soraya G.