Le PDG de la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), Cherif Benhabiles a indiqué aujourd’hui que seulement 163 éleveurs bovins ont fait déclaration de sinistre après que leurs bétails eurent été touchés par l’épizootie de la fièvre aphteuse.
Selon le dernier bilan établi par le ministère de l’Agriculture, l’épizootie qui a touché 24 wilayas, a affecté 3500 bovins sur un cheptel de deux millions de têtes. Les éleveurs ont été rassurés quant à l’indemnisation des têtes abattues entre 13 000 et 240 000 dinars selon la catégorie du bovin. Les procédures administratives ont déjà été entamées, mais apparemment il n’y a que 163 éleveurs qui ont effectué des déclarations de sinistre, dira à l’APS Cherif Benhabiles tout en précisant que le montant des indemnisations relatives à ce sinistre s’élève à quelque 21 millions de dinars.
Le PDG de la CNMA qui souligne que les éleveurs assurés représentent entre 8 et 8,3% de l’ensemble des professionnels de la filière, explique ce faible taux par un problème de confiance entre les professionnels et les assureurs, le déficit en communication et en sensibilisation et enfin par les tarifs élevés des primes d’assurance, en particulier celles liées à la couverture contre les calamités.
M. Benhabiles a, par ailleurs, assuré que tous les éleveurs dont le bétail a été affecté par la fièvre aphteuse ont été indemnisés dans un délai de 20 jours maximum à compter de la date de dépôt de leurs dossiers à l’exception de certaines assurés qui ont été appelés à compléter leurs dossiers.
« Nous avons même procédé à des avances sur sinistres pour permettre aux éleveurs assurés de reprendre leurs activités », a-t-il fait savoir, ajoutant que « cette initiative a donné plus de crédibilité à la CNMA face à ses clients ». « Seul l’expert est habilité à définir la valeur de l’indemnisation », a précisé M. Benhabiles, assurant qu’aucun cas de dossier frauduleux n’a été signalé jusqu’à présent.
La CNMA a réalisé une progression conséquente du chiffre d’affaires de ses branches assurances avec une hausse de 22% en 2013 par rapport à 2012. Elle détient désormais une part de 81% dans le marché des assurances agricoles avec une évolution de 15% par rapport à l’exercice précédent.
H.M