Le ministère public a requis, ce mardi 21 mai, une peine de sept ans de prison ferme et 500 000 dinars d’amende à l’encontre du dénommé Adel Sweezy, un influenceur bien connu sur les réseaux sociaux. Il est actuellement placé en détention provisoire à la prison d’El Harrach et poursuivi pour plusieurs chefs d’inculpation, dont la publication de discours de haine et la possession de drogue.
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L’affaire a été examinée par le tribunal correctionnel de Sidi M’hamed, à Alger. Selon l’accusation, Adel Sweezy a publié à plusieurs reprises, sur son compte Facebook, des contenus incitant à la haine et à la discrimination, visant particulièrement les wilayas d’Oran et Constantine. Ces publications ont attiré l’attention de la brigade de lutte contre la cybercriminalité, relevant de la sûreté de la wilaya d’Alger, qui a procédé à son arrestation.
Quand les publications virales virent au pénal : le cas Adel Sweezy
L’enquête a révélé que l’accusé utilisait son téléphone portable personnel pour diffuser ces messages. Lors de son interpellation, les forces de l’ordre ont également trouvé en sa possession une petite quantité de cannabis.
Devant le tribunal, Adel Sweezy a nié les faits qui lui sont reprochés. Il a reconnu avoir publié certains contenus, mais a affirmé les avoir diffusés sans intention malveillante.
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« Je n’ai jamais voulu nuire ou créer des tensions. C’était spontané », a-t-il déclaré devant les juges. Il a aussi présenté des excuses publiques et demandé à bénéficier de circonstances atténuantes.
Un procès pour discours haineux en ligne et détention de drogue
Pour le parquet, en revanche, les publications de l’influenceur constituent une atteinte claire à l’ordre public, à travers l’usage des technologies de l’information pour diffuser des discours de haine. Le ministère public estime qu’Adel Sweezy a agi en toute conscience et demande une condamnation exemplaire pour prévenir d’autres dérives sur les réseaux sociaux.
Le jugement a été mis en délibéré et sera rendu dans les prochains jours. Cette affaire relance un débat populaire sur les usages des plateformes numériques, les limites de la liberté d’expression et la responsabilité des influenceurs face à leurs publications.
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Dans un contexte de surveillance accrue du contenu en ligne, le procès d’Adel Sweezy pourrait bien constituer une jurisprudence en matière de délits numériques.