364 aides destinées à la réhabilitation des habitations et d’une vingtaine de locaux commerciaux ont été dégagées par les pouvoirs publics pour «soulager» les familles affectées par les événements qu’ont connus les localités de Guerrara et Berriane dans la wilaya de Ghardaïa, a indiqué, hier, le wali Abdelhakim Chater
364 aides destinées à la réhabilitation des habitations et d’une vingtaine de locaux commerciaux ont été dégagées par les pouvoirs publics pour «soulager» les familles affectées par les événements qu’ont connus les localités de Guerrara et Berriane dans la wilaya de Ghardaïa, a indiqué, hier, le wali Abdelhakim Chater.
Un total de 209 aides pour la restauration des logements et 12 autres pour les locaux commerciaux incendiés et vandalisés concernent la localité de Guerrara, tandis que 155 aides pour les habitations et huit pour les locaux commerciaux endommagés durant ces événements ont été affectées pour la ville de Berriane, a-t-il précisé. Le même responsable a assuré que «les pouvoirs publics et les partenaires sociaux locaux de la wilaya de Ghardaïa s’attellent à effacer définitivement les stigmates des malheureux événements qu’ont connus les localités de Guerrara et Berriane au début du mois de juillet courant».
«Des efforts colossaux ont été consentis par l’ensemble des acteurs concernés pour la prise en charge des personnes touchées par ces événements, notamment la réhabilitation, la restauration et le traitement du bâti menaçant ruine ou fragilisé, tels les habitations et locaux commerciaux dans les quartiers affectés par les échauffourées dans ces deux localités», a-t-il indiqué. Des commissions de deux daïras d’évaluation, composées de spécialistes dans le bâti et la construction, ont été mises en place pour le recensement de l’ensemble de locaux fragilisés et l’identification des besoins de la population affectée par ces incidents, à l’effet d’une prise en charge, a-t-on constaté.
Un recensement et une identification des locaux et bâtisses affectés ou endommagés, ainsi qu’un classement par une expertise des degrés de fragilité de chaque bâtisse ont été effectués, avant de décider du type d’intervention et de prise en charge à préconiser, a expliqué, de son côté, un responsable à la Direction de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction (DUAC).
Des opérations de solidarité ont été également organisées par la Direction de l’action sociale (DAS) de la wilaya de Ghardaïa pour venir en aide aux familles affectées par ces événements, en leur distribuant des dons en nature, la veille de la fête de l’Aïd-el-Fitr. Les localités de Guerrara et Berriane, situées respectivement à 120 km au nord-est et à 45 km au nord de Ghardaïa, ont connu, début juillet, des affrontements entre groupes de jeunes rivaux, émaillés d’actes de vandalisme et de pillage de locaux à usage d’habitation ou commercial, ainsi que le saccage et l’incendie de palmeraies et de véhicules. 23 morts (20 à Guerrara, 2 à Berriane et un à Ghardaïa) et des dizaines de blessés ont été déplorés durant ces affrontements.
Le calme est finalement revenu dans la région, à la faveur de la concrétisation sur le terrain de décisions prises par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui avait chargé le commandant de la 4e Région militaire de superviser l’action des services de sécurité et des autorités locales pour le rétablissement et la préservation de l’ordre public sur l’ensemble du territoire de la wilaya de Ghardaïa. Aucun incident majeur n’a été enregistré depuis la concrétisation sur le terrain de ces décisions.
Le déploiement d’un imposant dispositif sécuritaire, les contrôles aux points jugés névralgiques dans le tissu urbain des différentes localités de Ghardaïa par les agents de police et par la Gendarmerie nationale, appuyés par une présence légère de militaires à l’entrée des agglomérations, ont favorisé le retour rapide du calme dans la région. Des appels au calme et à la renonciation à toute forme de violence et de haine ont été lancés, dans plusieurs mosquées de Ghardaïa, lors de la prière de l’Aïd-el-Fitr.