Vingt-huit personnes présumées impliquées dans les douloureux évènements qu’a connus, depuis début juillet, la région de Ghardaïa ont été écrouées dans la nuit de mercredi à jeudi derniers par le juge d’instruction près le tribunal de Ghardaïa, a appris l’APS de source judiciaire locale.
Vingt-huit personnes présumées impliquées dans les douloureux évènements qu’a connus, depuis début juillet, la région de Ghardaïa ont été écrouées dans la nuit de mercredi à jeudi derniers par le juge d’instruction près le tribunal de Ghardaïa, a appris l’APS de source judiciaire locale.
Vingt cinq parmi ces personnes qui ont été arrêtés à Ghardaïa ont été accusées d’«attroupement sur la voie publique», «tentative de destruction et d’incendie de biens publics et privés», ainsi que d’«agression sur les forces de sécurité en mission», conformément aux articles 88 et 97 du code de procédures pénales, a précisé la même source. Trois personnes mineures, déférées également devant le juge d’instruction près le tribunal de Ghardaïa pour les mêmes griefs, ont bénéficié d’une citation direct le jour du procès, a-t-on indiqué.
Parmi les vingt-huit individus écroués, trois ont été arrêtés respectivement à Berriane, 2 pour «attroupement, destruction, incendie et atteinte à l’ordre public», et 1 à Guerrara, pour «détention d’arme et tentative de meurtre», a ajouté la même source. Les individus présumés impliqués dans les évènements ont été interpellés par les services de sécurité et présentés devant le juge instructeur, dans «le respect des lois de la République concernant les droits de l’homme», a-t-on souligné, assurant que les droits fondamentaux accordés aux personnes interpellées dans les locaux des services de police judiciaire ont été «préservés et que celles-ci n’ont pas fait l’objet d’injustice, de négligence ou de traitement en dehors de la loi et dans le respect de la Constitution». Les localités de Guerrara, Berriane et la vallée du M’zab, dans la wilaya de Ghardaïa, ont connu, début juillet, des affrontements entre groupes de personnes, émaillés d’actes de vandalisme sur le mobilier urbain, de saccage et d’incendie d’habitations, de locaux commerciaux, de palmeraies et autres véhicules. Vingt trois victimes (20 à Guerrara, 2 à Berriane et 1 à Ghardaïa) et des dizaines de blessées ont été enregistrées depuis la reprise des affrontements nocturnes. Le calme est finalement revenu dans la région, à la faveur de la concrétisation sur le terrain de décisions prises par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui avait chargé le commandant de la 4e Région militaire de superviser l’action des services de sécurité et des autorités locales, pour le rétablissement et la préservation de l’ordre public sur l’ensemble du territoire de la wilaya de Ghardaïa.
Aucun incident majeur n’a été enregistré depuis la concrétisation sur le terrain de ces décisions. Le déploiement d’un imposant dispositif sécuritaire, les contrôles aux points jugés névralgiques dans le tissu urbain des différentes localités de Ghardaïa par les agents de police et par la Gendarmerie nationale, appuyés par une présence légère de militaire à l’entrée des agglomérations, ont favorisé le retour rapide du calme dans la région.