Incendie au dépôt naftal du Caroubier à Alger, Quatre agents et un pompier blessés

Incendie au dépôt naftal du Caroubier à Alger, Quatre agents et un pompier blessés

Une catastrophe évitée de justesse

«N’était l’intervention rapide des éléments de la Protection civile, aucune force n’aurait pu arrêter le drame de l’incendie», a déploré le directeur général de la Protection civile.

Déclenché hier, vendredi, vers 11h40 mn, quatre employés ont été blessés dans un incendie au dépôt annexe de Naftal le Caroubier à Alger, a-t-on constaté sur les lieux. Deux opérateurs et deux chauffeurs de deux camions-citernes de 27.000 litres (essence et gasoil) ont été évacués en urgence à l’hôpital de Douéra et de Rouiba, selon le commandant Mariche Zouhir, chef de service prévention de la Protection civile. L’incident s’est produit au moment même de l’approvisionnement des deux citernes en essence et gasoil qui alimentent les stations d’essence de manière régulière.

A quelques mètres des deux citernes qui ont pris feu, se trouvent plusieurs autres dépôts et citernes fixes. Un des deux camions-citernes a été complètement calciné par les grandes flammes que l’on observait de loin. Interrogé sur les causes de cet incident qui a failli dégénérer sur d’autres citernes limitrophes, n’était l’intervention rapide des éléments de la Protection civile qui ont réagi avec un professionnalisme remarquable Baki Abdelbaki, directeur de l’unité Naftal le Caroubier a souligné que «le site est sous risque de manière permanente à cause de la dangerosité des éléments qui entourent les produits des hydrocarbures», a-t-il indiqué, avant d’ajouter que les services concernés seront dépêchés immédiatement pour les besoins d’une enquête approfondie afin de déterminer les circonstances exactes de ce fâcheux accident. Présent sur les lieux dès les premiers instants de l’incident, Mustapha El Hebiri, directeur général de la Protection civile, qui n’a pas été ménagé au même titre que les journalistes, venus pour la couverture de cet incident, a déclaré en marge de cet incident que «les responsables de Sonatrach doivent réfléchir de manière sérieuse pour le déplacement de ce site en dehors du centre de la capitale. Car, n’était l’intervention rapide des éléments de la Protection civile, aucune force n’aurait pu arrêter le drame», a-t-il déploré. Bien qu’il s’agisse d’un droit constitutionnel qui va dans le sens de l’intérêt général et l’information des citoyens avant tout, bon nombre d’agents de Naftal surtout, ont empêché les caméras des différentes chaînes de télévisions privées et publiques de filmer. Ce n’est qu’après quelque temps, qu’un semblant d’ouverture a été accordé à la presse nationale.

LG Algérie

L’incident a créé une grande panique au point de suspendre le tramway, le transport public pour quelques temps, ainsi que l’évacuation des camions-citernes qui transportent les hydrocarbures qui se trouvaient à l’intérieur du site Naftal. Plus de 90 éléments de la Protection civile en plus d’un renfort important de l’unité Dar El Beïda, ont été mobilisés pour éteindre le feu et éviter le pire.

L’opération a débouché sur la blessure d’un agent de la Protection civile qui a été évacué vers un hôpital à Alger. La police scientifique n’a pas tardé à délimiter le périmètre de l’incendie afin de photographier et recueillir les éléments nécessaires, pour situer les causes de l’incident et délimiter la responsabilité des uns et des autres. Par ailleurs, la bêtise humaine est à l’origine de cet accident qui a failli aggraver les dégâts sur tous les plans.