L’importance de la sauvegarde du patrimoine immatériel a été au centre des débats d’une conférence tenue jeudi dernier au palais des Raïs.
Une rencontre organisée à l’occasion de l’inauguration d’un café littéraire de l’Association des amis de la rampe Louni Arezki (ex-Vallée) et de Sidi Abderrahmane Thaalbi d’Alger.
Baptisé «Café littéraire Casbah», il s’agit d’un espace de «rapprochement et d’échanges» entre l’auteur et les lecteurs dont le but est la «conservation des repères mémoriels et l’épanouissement» de la culture locale, a précisé l’auteur Abdelkader Bendameche, cité par l’APS.
Ce dernier, qui a animé cette conférence axée sur le thème «patrimoine immatériel en mouvement», a insisté sur la nécessité de «sauvegarder, enregistrer et préserver le patrimoine immatériel par tous les moyens, vu son importance dans l’existence de toute culture et sa pérennisation».
Soulignant le rôle du livre dans l’immortalisation de tout ce qui est lié au patrimoine culturel, il a également accordé son importance à la musique, en évoquant nombre d’anciens et de nouveaux ouvrages réalisés à cet effet, dont la thématique relève de la «pérennisation du souvenir et de la mémoire de la vie et du parcours des monuments de la musique algérienne».
Parmi les nouveaux ouvrages figurent Florilège ou l’œuvre d’El Boudali Safir, Cheikh El Hadj Abdelkrim Dali, vie et œuvre, El Mouhim fi diwan chiîr el melhoun (recueil de poésies populaires) et, notamment, Anthologie du patrimoine musical algérien accompagné de quatorze coffrets et de quatorze livrets.
L’espace «Café littéraire Casbah», dans le cadre de ses activités, tentera d’«impulser un renouement de l’action culturelle à travers la pratique de la lecture» avec une petite note d’originalité, il sera itinérant et donc se déplacera de site en site à chaque fois… de quoi lui donner plus d’ampleur et de richesse.
Avec la présentation de ces ouvrages, l’association veut faire en sorte que les «immenses» personnages qui ont marqué de leur empreinte le patrimoine national ne soient pas oubliés.
De même pour les intervenants qui ont appelé les parties concernées et, en premier lieu, les pouvoirs publics, à déployer les moyens nécessaires pour sauvegarder le patrimoine immatériel et à mener à cet effet un travail d’éducation et de sensibilisation, en commençant par «l’école», car il s’agit d’une question liée directement à l’identité, ont-ils souligné.