La wilaya de Sétif vient de bénéficier de nouveaux projets stratégiques dont certains ont été inaugurés et d’autres lancés, hier, par les ministres des secteurs concernés à la veille de la visite de travail qu’effectuera le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans cette wilaya de l’est du pays. Il s’agit des secteurs de l’habitat, de l’éducation, des sports et des ressources en eau.
86.265 logements affectés durant le quinquennat 2010-2014
“Pas moins de 86.265 logements, tous types confondus, sont affectés durant le quinquennat 2010-2014 à la wilaya de Sétif.» C’est par ces chiffres probants qu’a entamé hier, Noureddine Moussa, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, son point de presse, lors d’une visite d’inspection qui l’a conduit dans la capitale des Hauts plateaux et les communes limitrophes. D’autres programmes complémentaires sont prévus dans la même période, fait savoir le premier responsable de l’Habitat. A l’échelle nationale, 2.450.000 unités sont programmées durant le même quinquennat. Classée 2e wilaya du pays, en termes de population, Sétif connaît une forte demande de logements, notamment ruraux. Pour le ministre, il est grand temps non seulement de résoudre cette équation mais aussi de répondre « en termes quantitatifs et qualitatifs à cette demande qui va crescendo.» Dans la foulée, M. Moussa s’est dit très optimisme quant à la réalisation, dans les délais impartis, des logements en cours de construction. « Les délais sont bien respectés », a-t-il indiqué. Lors de la visite des sept projets, le ministre de l’Habitat a donné plusieurs instructions. Pour lui, il serait impensable de démarrer les travaux sans commencer par l’assainissement. Aussi, il a demandé aux différents intervenants dans les constructions, à faire appel à Sonelgaz. D’autre part, le ministre, tout en clamant qu’il « ne construit pas à base de promesses », a fait savoir, que le logement est « un processus qui demande de la patience.» Dans le même ordre d’idées, le ministre relativise cette patience escomptée au temps que nécessite, entre autres, le choix des entreprises et des terres. En dépit d’une volonté grandissime de l’Etat, d’une volonté politique réelle, le département de l’Habitat « court contre la montre pour diminuer les souffrances multiples des populations, en termes de logements.» Dans ce sens, il rappelle que Sétif ne constitue pas une exception, puisque « toutes les grandes villes du monde en souffrent.» A maintes reprises, M. Moussa rappelle qu’un effort soutenu doit être consenti dans les années à venir. A propos de la main-d’œuvre locale, il dira qu’elle est qualifiée. En guise d’arguments, le premier responsable de l’Habitat, entouré par nombre de journalistes, relève que « 90% des villes algériennes ont été l’œuvre des entreprises locales.» Selon lui, le recours aux entreprises étrangères n’intervient que dans des cas spécifiques. En somme, leur intervention s’effectue « pour manager des projets, et l’Algérie demeure ouverte pour d’éventuels partenariats.» L’exemple de Sétif est le plus édifiant. Au niveau de l’antique Sitifis, « il n’y a aucune entreprise étrangère qui construit des logements.» Interrogé sur les logements au profit des journalistes, M. Moussa ne fait que rappeler qu’il s’agit d’une catégorie comme toutes les autres.
“Il n’y pas un programme spécial pour les journalistes », tranche le ministre. Seulement, enchaîne-t-il, « certains cas urgents qui doivent d’abord s’entendre avec leur tutelle, peuvent être intégrés dans le programme des 350 logements à Boumerdès et Blida.» Abordant le volet politique, le ministre lance un impérieux appel aux Algériens de « voter massivement et réussir le processus démocratique auquel les abstentionnistes n’auront pas de place.» A la veille de la célébration officielle des festivités du 67e anniversaire des évènements du 8 Mai 1945, le ministre de l’Habitat rappelle que Sétif est une « ville historique ». Le changement qu’a connu cette ville est devenu réalisable « grâce à des hommes et des programmes », a enfin soutenu Noureddine Moussa. F. I.
M. Benbouzid inaugure plusieurs infrastructures scolaires
Le ministre de l’Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid, a inauguré symboliquement, hier, en plusieurs points de la wilaya de Sétif, quatre collèges d’enseignement moyen (CEM) et présidé la cérémonie de lancement des travaux de réalisation de deux lycées. La tournée de M. Benbouzid, effectuée la veille de la visite de travail à Sétif du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, l’a d’abord conduit dans la commune de Beni Oussine, dans la région montagneuse du nord, où il à inauguré un CEM Base-4. Sa réception a été accueillie avec soulagement par les parents d’élèves de cette localité qui ne verront plus leurs enfants se déplacer vers les établissements de la ville de Bougaâ. Le ministre, instruisant les responsables en charge de la gestion de ce CEM de veiller à son entretien, a indiqué que cet établissement permettra surtout de réduire le taux de déperdition scolaire. Après avoir inauguré un établissement similaire dans le village de Hachichia, près d’Aïn Arnat, M. Benbouzid s’est rendu à Mahdia où il a posé la première pierre symbolique d’un lycée de 800 élèves, première infrastructure du genre dans cette localité traversée par la RN 5 (Alger-Constantine). M. Benbouzid a insisté, in situ, sur le respect des délais de réalisation de cette infrastructure qui a nécessité un financement de 360 millions de dinars. Un peu plus tôt, profitant de sa présence à Kasr El Abtal (Kasr Ettaïr durant la période coloniale), le ministre s’est rendu au camp de détention et de torture créé au cœur de cette paisible bourgade par l’armée française. Rappelant les grandes réalisations de l’Algérie depuis son indépendance, en particulier en ce qui concerne son secteur, M. Benbouzid a lancé un appel aux citoyens pour qu’ils valorisent ces acquis en accomplissant avec force, jeudi prochain, leur devoir électoral.
Grands transferts hydrauliques
Le projet sera livré en octobre 2013
Le projet des grands transferts hydrauliques, conçu pour acheminer vers la wilaya de Sétif quelque 300 millions de m3/an d’eau à partir des barrages d’Ighil Emda (Bejaia) et d’Erraguene (Jijel) sera livré en octobre 2013, a annoncé hier le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal. Inspectant les ouvrages hydrauliques et les équipements en réalisation dans le cadre de ce mégaprojet, notamment les barrages de Mahouane (Sétif) et de Draâ Eddis (El Eulma), le ministre a indiqué qu’il s’agit-là d’un des plus importants projets que l’Algérie ait lancé depuis l’indépendance. C’est aussi un projet « parmi les plus difficiles à avoir été initiés dans le pays au regard des technologies utilisées pour sa concrétisation », a ajouté M. Sellal, rappelant qu’un investissement de 130 milliards de dinars, soit l’équivalent d’un milliard d’euros, y a été consenti. Les impacts « considérables » de ces grands transferts ont également été soulignés par le ministre qui a rappelé que grâce à cette réalisation, 40.000 hectares de terres agricoles supplémentaires, essentiellement céréalières, seront irriguées, en plus de la fourniture de l’eau potable au bénéfice d’une population de 1,3 million d’habitants. M. Sellal a également fait remarquer que ce projet, à la faveur duquel la production agricole devrait être quintuplée dans la wilaya de Sétif, tout en réduisant la jachère, « permettra d’augmenter la production nationale de l’ordre de 20 %, en plus de l’impact sur l’emploi, 100.000 postes de travail dans l’agriculture devant être créés ». Le ministre a inspecté, au cours de ce déplacement effectué la veille de la visite du chef de l’Etat à Sétif, dans le cadre de la commémoration du 67e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945, le barrage de Mahouane (10 km au nord de Sétif) destiné à stocker les eaux provenant de l’ouvrage d’Ighil Emda (Kherrata, dans la wilaya de Bejaia), au titre du transfert dit « Ouest » comprenant les deux barrages cités et des ouvrages de transfert sur près de 23 km de canalisations. La réalisation du barrage de Mahouane, de type « barrage en terre » d’une hauteur de 74 m pour une capacité de stockage de 148 millions de m3, est confiée à une entreprise chinoise. L’ouvrage permettra de renforcer l’AEP par une dotation de 56 millions de m3/an de 12 communes pour une population de plus d’un million d’habitants et de 88 millions de m3 pour l’irrigation de 15.800 hectares.
jeunesse et sports
M. Djiar inspecte le pôle sportif et lance plusieurs projets
Le pôle sportif de Sétif a été inspecté hier par le ministre de la Jeunesse et des Sports (MJS), M. Hachemi Djiar, arrivé dans la matinée dans la capitale des Hauts plateaux en compagnie de quatre autres ministres, à la veille de la visite du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Après s’être enquis de l’avancement de ce mégaprojet doté d’une AP (autorisation-programme) de plus de 3,5 milliards de dinars, appelé à constituer et à intégrer le projet de l’Ecole nationale des sports olympiques, le ministre a visité les différentes installations du pôle pour la réalisation duquel 20 entreprises sont mises à contribution. Destiné à la mise en œuvre de la politique de formation et de prise en charge des jeunes talents initiée par le MJS, cet ensemble qui s’étend sur plus de 14 hectares, comprend, en plus des nombreuses installations sportives, une structure d’enseignement moyen et secondaire dotée d’un internat de 300 lits. Les élèves scolarisés dans cet établissement pourront suivre une formation sportive adaptée tout en poursuivant normalement leur cursus scolaire, ont expliqué les responsables locaux du secteur. Le pôle sportif de Sétif, situé dans la zone d’El Bez, à l’ouest de la ville, considéré comme l’une des plus importantes infrastructures de ce type à l’échelle africaine comprend notamment une piscine olympique couverte, disposant de deux bassins, un stade d’athlétisme de 1.200 places, 3 terrain de football, dont un en gazon naturel, 1 salle omnisports, 5 salles spécialisées, 4 courts de tennis, 1 boulodrome, une auberge de jeunes de 50 lits et un centre de loisirs scientifiques. Un centre équestre et un circuit VTT (vélo tout-terrain) y sont également projetés pour une phase ultérieure. Lancé en travaux en 2006, ce projet, prévu pour être livré en septembre 2012, constituera à terme un précieux réservoir pour l’élite sportive nationale dans plusieurs disciplines, selon le directeur de la jeunesse et des sports. M. Djiar, qui a insisté de façon particulière sur le respect du délai imparti, a demandé aux responsables en charge du projet de fournir un surcroît d’efforts pour livrer ce pôle (à l’exception de la piscine qui en est à quelque 85% d’avancement) avant le 5 juillet prochain. Il a également appelé au renforcement des différents chantiers, notamment celui de la piscine olympique, et à l’élaboration d’un planning de suivi pour l’ensemble du projet. Le ministre, qui a assisté sur l’un des terrains du pôle à une démonstration effectuée par une cinquantaine d’enfants de 9 à 13 ans, a également recommandé une prise en charge appropriée et efficiente des jeunes talents qui viendraient à émerger, avant de souligner que c’est aujourd’hui que se préparent les jeux Olympiques de 2020.