On a appris, hier, qu’en 2009 plus de 600 brevets d’invention, tous secteurs confondus, ont été délivrés par l’Institut national algérien de propriété industrielle (INAPI).
L’INAPI a été créé en 1998, il a pour mission d’assurer la protection des droits de la propriété industrielle, stimuler les capacités inventives, faciliter l’accès aux utilisateurs nationaux à l’information technique, améliorer les conditions d’importation des techniques étrangères et promouvoir les capacités des entreprises algériennes par l’affranchissement des relations commerciales de la concurrence déloyale.
Le directeur des brevet à l’INAPI, Mohamed Meziane, a déclaré, que durant l’année 2009, 618 brevets ont été remis par cet institut à des demandeurs nationaux et étrangers contre 122 brevets en 2008.
L’assistantdu directeur général de l’INAPI, M. Sahbi Mohamed, a indiqué, en marge des portes ouvertes organisées à l’université de Tizi Ouzou, qu’il y avait une nette évolution dans le brevetage des inventions techniques.
En effet, durant le premier semestre 2009, l’INAPI s’est chargé également de l’enregistrement de quelques marques de fabrication, dont 2000 étrangères, soit un nombre supérieur aux enregistrements des années précédentes. Cela est due essentiellement à l’assainissement des dossiers déposés et cumulés au niveau de l’INAPI, antérieurement à l’année 2009.
M. Mohamed Meziane a précisé que les inventions enregistrées durant cette période étaient l’œuvre de 69 inventeurs algériens dont cinq femmes et 11 entreprises. Il a aussi ajouté dans ce contexte, que la certification de ces brevets résulte de plusieurs examens de fond auxquels ont été soumises 776 demandes déposées au niveau de l’INAPI.
Il a notamment expliqué que les dossiers déposés au niveau de l’institut faisaient l’objet de plusieurs examens pouvant durer en moyenne une année afin de s’assurer de la conformité des inventions en question aux critères de l’exclusivité préalablement arrêtés, notamment de l’invention technique et de la réponse que celle-ci apporte à un besoin réel et s’assurer que l’invention en question est inédite et n’a pas été enregistrée auparavant.
En effet, l’objectif de chaque inventeur dans le monde est de trouver le moyen de commercialiser ou fabriquer son produit. tâche demeure souvent inaccessible aux jeunes innovateurs, qui n’excluent pas, faute d’offres nationales de proposer leurs créations à des sociétés étrangères, comme l’envisage un inventeur d’un système d’alarme satellitaire contre le vol de véhicules et de domiciles ainsi que le créateur d’un robot infirmier.
Dans l’ensemble, il a précisé que trois conditions doivent être réunies pour déclarer comme invention toute idée nouvelle, à savoir la nouveauté, l’activité inventive et le fait que ces projets soient susceptibles d’application industrielle c’est à dire pouvoir faire l’objet d’une fabrication ou d’une utilisation industrielle.
Fadhila Belloul
