Inaccessibilité des archives nationales : Chikhi explique les raisons

Inaccessibilité des archives nationales : Chikhi explique les raisons

Une bonne partie des archives nationales sont protégés et donc pas communicables. Le Directeur général des Archives nationales Abdelmadjid Chikhi s’est exprimé sur ce point évoquant les raisons derrière cette situation.

Interrogé lors d’un conclave dans la wilaya de Guelma par le quotidien El Watan, Chikhi qui est également le conseiller auprès de la présidence de la République, chargé du dossier de la mémoire a indiqué que « nos archives nationales sont très sensibles et ne sont pas communicables au risque de provoquer le chaos dans le pays ».

Répondant ainsi à ceux qui lui « reprochent » de ne pas rendre consultables certaines archives sensibles, il a précisé qu’il a donné des directives « pour que les noms des personnes et des lieux soient supprimés des documents en question pour ne pas toucher aux personnes physiques ».

Ainsi, il explique que cette mesure intervient pour ne « ne pas freiner les travaux des historiens et des chercheurs », comme c’est le cas d’ailleurs dans plusieurs pays à travers le monde. À ce propos, il explique « ce qui importe le plus, c’est le fait historique ».

Et quand c’est le cas d’un travail qui porte sur une personnalité historique bien définie, « nous fournissons un crayon et une feuille pour uniquement prendre des notes à partir du document mis à disposition », a-t-il encore ajouté.

Chikhi, à propos du rapport Stora : il s’agit d’un « rapport franco-français »

Pour rappel, Abdelmadjid Chikhi a été désigné comme conseiller auprès de la présidence de la République, chargé du dossier de la mémoire entre l’Algérie et la France. La semaine dernière, ce responsable avait, rappelons-le, critiqué le rapport de l’historien français Benjamin Stora chargé du dossier de la mémoire du côté de la France.

Durant une intervention dans l’émission de la chaine Al Jazeera il a déclaré qu’il n’avait pas d’évaluation pour le rapport Stora, le qualifiant  « d’un rapport français demandé par un président français à un citoyen français afin qu’il lui donne un avis sur ce qu’ils nomment “la mémoire apaisée” ».

Le DG des Archives Nationales d’Algérie avait également expliqué que l’Algérie n’a pas reçu le rapport Stora « de manière officielle pour que l’on soit dans l’obligation, au moins morale, de répondre sur son contenu ».