Au septième jour de leur contestation, les habitants de In Salah n’en démordent pas. ils ne veulent pas moins qu’un moratoire sur le gaz de schiste. L’équipe d’experts dépêchée d’Alger pour expliquer la non nocivité de l’extraction du gaz de schiste n’a même pas pu se rendre sur le lieu du rassemblement. L’hostilité des manifestants à leur démarche les a poussé à revenir sur le pas et reprendre un vol vers Alger.
L’avion de la délégation d’experts arrivée dans la matinée est repartie à Alger peu de temps après son arrivée à l’aéroport, rapportent des militants sur la page facebook In Salah Sun & Power. La décision de ne pas recevoir cette délégation avait été prise la veille par les personnes rassemblées devant le siège de la daïra de In Salah.
« Nous voulons que Sonatrach arrête définitivement les forages schisteux dans la région et nettoie le site. La population d’In Salah demande au président de la République d’arrêter le forage et d’abandonner le puits sans fracture hydraulique. Le wali a promis de transmettre ce message à la Présidence. En attendant, et après avoir annoncé la venue de ministres, un débat d’experts est prévu demain avec la société civile. La venue de ces experts est un non-événement, notre désir est clair, pas de gaz de schiste à In Salah ni ailleurs » dira Hussein Abdelkader Bouhafs. Membre de l’association Shams à Houria Alioua correspondante d’El Watan à Ouargla .
Le sit-in populaire devant la daïra est maintenu. La population campe sur sa position et demande la venue d’un représentant du gouvernement pour annoncer la décision ferme et solennelle de l’arrêt immédiatement et de manière définitive de toute exploitation du gaz de schiste dans toute la région.
Il convient de noter que les habitants de In Salah ne sont plus seuls. Le rejet du gaz de schiste s’est étendu à toute le région. Aoulef, Tit, Inghar, Adrar et jusqu’à Metlili et Illizi qui annoncent des mouvements de soutien pour les habitants de In Salah et leur hostilité à l »exploitation du gaz de schiste.