In Salah : La tension persiste

In Salah : La tension persiste

 In Salah, foyer de la contestation contre le gaz de schiste, a connu encore ce dimanche de nouveaux affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre.

«Les manifestants ont forcé le cordon formé par les forces antiémeutes autour de la place située devant la daïra et les forces de l’ordre ont commencé à lancer des bombes de gaz lacrymogènes pour nous disperse» affirme Kacem, un militant anti-gaz de schiste cité par TSA, ce matin.  Tout a débuté hier samedi, après 62 jours de protestation pacifique quand des heurts ont éclaté après que la Gendarmerie nationale ait stoppé des protestataires qui «ont tenté d’envahir le siège d’une entreprise étrangère», localisée à une dizaine de km de la ville de In-Salah.  Les protestataires ont également essayé de s’en prendre à des engins appartenant à cette entreprise au motif qu’ils seraient, selon eux, «chargés de produits utilisés dans le forage», selon des sources locales citées par l’APS.

Le groupe de protestataires a ensuite rebroussé chemin pour rallier le centre ville de In-Salah où il a incendié des pneus aux alentours de la section de la Gendarmerie nationale, a indiqué la source selon laquelle des «escarmouches» se poursuivaient en fin d’après-midi.

Des mouvements de contestation ont été organisés ces derniers jours à In Salah contre le projet d’exploitation du gaz de schiste, jugé «néfaste tant pour la santé humaine que pour l’environnement», par les protestataires.  Ni les affirmations du président de la République ni encore moins celles faites par son Premier ministre visant à calmer les esprits des populations du Sud n’ont été convaincantes. Les habitants de In-Salah, dans la wilaya de Tamanrasset, sont montés au créneau et  clairement dit «non» à l’exploitation de cette énergie renouvelable depuis que la toute première torche de gaz de schiste a enflammé l’horizon du bassin de l’Ahnit, dans la wilaya de Tamanrasset le 27 décembre dernier. Il est clair qu’un vent de protestation est en train de souffler sur le Sud pour des raisons diverses et variées.

Mais la principale demeure, ce sentiment d’abandon que l’on retrouve chez les habitants de la région. Pour bon nombre d’entre-eux, les wilayas du Sud n’ont pas bénéficié des mêmes moyens que leurs homologues du Nord.

F.H.