Bien que l’Algérie soit classée meilleur pays dans le Bassin méditerranéen quant à l’allégement de pression fiscale, il lui reste toutefois un long chemin à parcourir en matière d’attractivité sociale.
Selon une étude réalisée par les cabinets Pricewaterhouse Coopers et Landwell et Associés, en partenariat avec la Banque mondiale, l’Algérie est classée au 168e rang mondial sur les 183 pays touchés par la même enquête. L’étude en question a pris certains indices et critères, notamment la fréquence des paiements des impôts et le temps de traitement des obligations déclaratives. Selon ces critères, notre pays est classé au 15e et dernier rang dans le monde arabe, 37e en Afrique, 114e au rang mondial en matière de fréquence de paiement et au 161e rang pour le temps de traitement des obligations déclaratives.
Cette étude a démontré que, même si l’allégement de l’impôt est un facteur important, il reste néanmoins insuffisant pour la relance économique d’un pays lorsque le système fiscal est encore désorganisé. Cela dit, selon plusieurs analystes, même avec les efforts consentis par notre pays en matière d’allégement de la pression fiscale et de réduction du poids de l’impôt, l’Algérie ne parviendra pas à tenir une bonne place dans le classement de la Banque mondiale qui, comme déjà signalé, est basé sur d’autres critères.
Le président de l’Ordre des experts comptables, Djamel Djerad, a affirmé, lors de son passage au Forum du quotidien El Moudjahid, que le gouvernement ne pourra pas réduire indéfiniment les impôts et que plusieurs facteurs doivent être pris en considération.
Selon cet expert, rares sont les entreprises algériennes qui gèrent convenablement leur TVA et la plupart d’entre elles ne disposent pas d’une comptabilité analytique.
En dépit du fait qu’elles bénéficient de baisses d’impôts, elles continuent, selon lui, de pratiquer des prix élevés et aucun contrôle n’est pratiqué s’agissant du financement des salaires visés par certaines baisses d’impôts accordées aux entreprises.