Dans son dernier message, l’instance présidentielle a indiqué que «la date du prochain congrès ordinaire sera fixée quand les conditions de sa tenue seront réunies».
Invraisemblable est la décision prise par Ali Laskri. Il claque la porte de l’instance présidentielle, juste pour imposer la convocation d’un congrès extraordinaire, dont la date sera fixée lors de la session du conseil national du parti prévue pour le week-end prochain. Cette démission intervient aussi à la veille de la présidentielle. Dans son dernier message, l’ instance présidentielle a indiqué que «la date du prochain congrès ordinaire sera fixée quand les conditions de sa tenue seront réunies».
La date du conseil national est fixée aux 16 et 17 février. Certains militants du FFS se disent pris de court devant ce fait accompli.
«Je vous informe de mon retrait, en démissionnant en ma qualité de membre de l’instance présidentielle et coordinateur, à compter de ce jour et de remettre mon mandat aux militants qui m’ont élu lors du 5e congrès», a écrit Ali Laskri dans sa lettre de démission adressée aux militants du vieux parti d’opposition. Suite à la démission de Ali Laskri, intervenant après l’exclusion de Rachid Halet et la démission de Saïda Ichalamen, le présidium du FFS n’est composé que de trois personnes, dont Aziz Baloul et Mohand Amokrane Cherifi. Or, «l’article 48 des statuts du parti, rend obligatoire la convocation d’un congrès extraordinaire pour élire une nouvelle direction nationale», a rappelé Ali Laskri. S’agit-il d’une tentative de mettre davantage la main sur le parti? Le FFS devrait se débarrasser de l’IP, inefficace et très lente et élire à la tête du parti un président en remplacement du défunt Hocine Aït Ahmed, fondateur et président éternel du parti. Ali Laskri abandonne son poste à l’instance présidentielle du FFS, dont il est devenu membre en 2013.
Il a également occupé le poste de premier secrétaire national du parti de 2011 à 2013, ainsi que de 2004 à 2007. «Mon retrait de cette instance implique automatiquement l’organisation d’un congrès extraordinaire sur le plan statutaire», explique Laskri dans son message. Un congrès extraordinaire sera, d’après Ali Laskri «dans l’intérêt salvateur du parti, à travers l’élection d’une nouvelle instance présidentielle, ce qui va amener une nouvelle dynamique d’espoir de tout un peuple». Le démissionnaire a promis de s’expliquer lors de la prochaine session du conseil national. Pour rappel, dans son dernier message, l’IP avait lancé un appel aux militants à tous les niveaux pour resserrer leurs rangs, faire passer l’intérêt supérieur du parti avant toute autre considération, de veiller au respect des statuts et du règlement intérieur du parti, et de dénoncer toute manoeuvre ou travail fractionnaire visant à diviser ou affaiblir le parti.
L’IP rejette les pratiques claniques et clientélistes qui sont indignes du FFS, de sa vocation démocratique et des ambitions qu’il nourrit pour le pays. La situation politique, l’évaluation du dernier scrutin et les aspects organiques, sont, entre autres points prévus à l’ordre du jour du conseil national. Il était également question d’ouvrir des débats de fond sur l’état du parti et de fixer sa feuille de route pour l’année 2018. Au terme de son constat, l’IP a souligné que l’immobilisme sur la scène politique est appelé à durer jusqu’à la prochaine élection présidentielle d’avril 2019.