Selon le Centre national de l’informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes, la valeur des importations des principaux concessionnaires automobiles, qui activent sur le marché algérien durant le 1er semestre 2014, a atteint 256,47 milliards (mds) de DA (3,21 mds de dollars) contre près de 312,17 mds de DA (3,97 mds de dollars) à la même période en 2013, en baisse de 19%, et précise que le nombre de voitures importées par une quarantaine de concessionnaires, a également, connu la même tendance baissière, mais plus prononcée, soit 25%, passant ainsi de 322.058 à 240.931 véhicules, durant la même période de comparaison.
Après une année 2012 exceptionnelle, où les importations de véhicules avaient dépassé les 600.000 unités, les professionnels ont prévu la poursuite de la baisse des importations des véhicules pour 2014 et qui a été entamée en 2013.
Où le montant des importations des véhicules avait atteint 7,33 mds dollars en 2013 en baisse de 3,54%, alors que le nombre a totalisé 554.269 unités en baisse également de 8,43%. Cette situation s’explique, selon les professionnels, par une chute de la demande qui s’ajoute à un niveau « important » des stocks existants et à l’orientation des dépenses des ménages vers d’autres priorités tels que le logement, notamment avec le retour de la formule de la location-vente de l’Agence d’amélioration et de développement de logement (AADL), ainsi qu’aux mesures prises par le gouvernement pour assainir le marché de l’automobile et rationaliser les importations afin de mettre fin à l’anarchie et aux incohérences qui le caractérisent depuis 2007, commencent à donner leurs résultats.
En effet, un projet de loi modifiant et complétant le décret exécutif n°07-390 du 12 décembre 2007 fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de commercialisation de véhicules automobiles neufs est en cours de préparation, par un groupe de travail installé suite à une instruction du Premier ministre prend en charge la révision du décret de 2007, et composé de représentants du ministère du Commerce, des Finances et de l’Industrie, de l’Energie.
Afin de rationaliser les importations de véhicules neufs, la loi de finances 2014 avait introduit plusieurs mesures portant notamment sur la limitation de l’importation des véhicules aux concessionnaires automobiles, l’interdiction à ces derniers d’importer pour le compte d’autres concessionnaires en dehors de leurs réseaux de distribution et l’obligation d’installer une activité industrielle ou de service dans un délai de trois ans, pour encourager l’investissement productif, promouvoir la production nationale et favoriser la création d’emplois.
Mohamed Hadjam