L’Algérie a pris la décision de stopper les importations collectives de véhicules âgés de moins de trois ans. L’annonce a été faite ce lundi par le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations.
« Les importations de voitures de moins de trois ans par les particuliers sont désormais régies par l’article 110 de la loi de finances 2020, telle que modifiée et complétée par l’article 208 de la loi de finances 2025 », a rappelé le ministère de Kamel Rezig dans un communiqué diffusé via les médias publics.
Ce qui change pour les importations de véhicules récents
Le ministère précise que l’importation de voitures particulières de moins de trois ans est « strictement réservée aux résidents particuliers ». Ces opérations « ne peuvent en aucun cas être réalisées par des groupes ou des entreprises, quelle que soit leur nature ou leur statut juridique ».
En outre, la revente de ces véhicules en dehors des points de vente autorisés reste formellement interdite, insiste le département.
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Cette mesure constitue un revers majeur pour le segment des véhicules chinois, qui avait connu une croissance rapide au cours des deux dernières années grâce aux achats collectifs organisés par de nouveaux acteurs sur le marché automobile algérien.
Un revers pour les importations chinoises
Face à la demande soutenue en voitures, de « nouveaux concessionnaires » non agréés avaient investi le marché des importations en provenance de Chine, où les tarifs sont nettement inférieurs à ceux pratiqués en Europe.
Pour réduire les coûts élevés du transport depuis la Chine, ces importateurs pratiquaient des achats groupés, donnant naissance à une filière importante. Les véhicules ainsi importés étaient ensuite revendus sur le marché parallèle, échappant à tout contrôle officiel.
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Au-delà de son impact direct sur l’importation des voitures chinoises, cette décision pourrait aussi influencer le marché parallèle des devises. L’euro, qui a récemment atteint des sommets, frôle désormais les 300 dinars. Jusqu’ici, les particuliers recouraient au marché noir pour se procurer les devises nécessaires à l’importation, contribuant ainsi à la hausse spectaculaire des taux de change.
